Domovinski rat ( Guerre de Croatie )

La guerre de Croatie est un élément marquant de la dislocation de la Yougoslavie qui scelle l'effondrement de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Elle s'est déroulée du au . Elle oppose la Croatie, qui a proclamé son indépendance le 25 juin 1991 à l'Armée populaire yougoslave (JNA) y compris la marine militaire yougoslave (JRM) sous le contrôle du gouvernement fédéral de Belgrade. Ce dernier ne contrôlait plus, à ce moment, que la Serbie, le Monténégro et des Serbes de Bosnie-Herzégovine et de Croatie : selon son point de vue, la république socialiste de Croatie avait « fait sécession » tandis que du point de vue croate, il s'agit d'une guerre d'indépendance, également désignée par les expressions guerre patriotique (Domovinski rat) ou agression de la Grande Serbie,». Dans les sources serbes, on parle de guerre en Croatie (Rat u Hrvatskoj).

Au début, la guerre oppose des civils : les forces de police croates et des milices serbes vivant dans la république socialiste de Croatie, qui veulent rester au sein de la Yougoslavie. Comme la JNA est de moins en moins communiste et fédérale, et de plus en plus nationaliste serbe, de nombreuses unités de cette dernière assistent les milices serbes combattant en Croatie,,.

Puis la JNA tente de mettre fin à la sécession de la Croatie en envahissant son territoire tandis que la JRM bloque les côtes et mine certains chenaux ou ports,. L'échec de ce projet pousse les forces serbes à conquérir en Croatie le maximum de territoires ayant une majorité ou une forte minorité serbe,,, et à y établir la République serbe de Krajina (RSK). Ceci, joint à la fondation d'une entité similaire en Bosnie-Herzégovine, sera interprété par les Croates et les Bosniaques comme une volonté de créer une « Grande Serbie » à leur détriment. En 2007, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) condamnera Milan Martić, un des dirigeants serbes en Croatie, pour ses liens avec Slobodan Milošević en vue de créer un « État serbe unifié ». À la fin de l'année 1991, la majeure partie de la Croatie est touchée par la guerre, avec de nombreuses villes et villages lourdement endommagés par les combats et le reste faisant face à l'afflux de centaines de milliers de réfugiés.

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La guerre de Croatie est un élément marquant de la dislocation de la Yougoslavie qui scelle l'effondrement de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Elle s'est déroulée du au . Elle oppose la Croatie, qui a proclamé son indépendance le 25 juin 1991 à l'Armée populaire yougoslave (JNA) y compris la marine militaire yougoslave (JRM) sous le contrôle du gouvernement fédéral de Belgrade. Ce dernier ne contrôlait plus, à ce moment, que la Serbie, le Monténégro et des Serbes de Bosnie-Herzégovine et de Croatie : selon son point de vue, la république socialiste de Croatie avait « fait sécession » tandis que du point de vue croate, il s'agit d'une guerre d'indépendance, également désignée par les expressions guerre patriotique (Domovinski rat) ou agression de la Grande Serbie,». Dans les sources serbes, on parle de guerre en Croatie (Rat u Hrvatskoj).

Au début, la guerre oppose des civils : les forces de police croates et des milices serbes vivant dans la république socialiste de Croatie, qui veulent rester au sein de la Yougoslavie. Comme la JNA est de moins en moins communiste et fédérale, et de plus en plus nationaliste serbe, de nombreuses unités de cette dernière assistent les milices serbes combattant en Croatie,,.

Puis la JNA tente de mettre fin à la sécession de la Croatie en envahissant son territoire tandis que la JRM bloque les côtes et mine certains chenaux ou ports,. L'échec de ce projet pousse les forces serbes à conquérir en Croatie le maximum de territoires ayant une majorité ou une forte minorité serbe,,, et à y établir la République serbe de Krajina (RSK). Ceci, joint à la fondation d'une entité similaire en Bosnie-Herzégovine, sera interprété par les Croates et les Bosniaques comme une volonté de créer une « Grande Serbie » à leur détriment. En 2007, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) condamnera Milan Martić, un des dirigeants serbes en Croatie, pour ses liens avec Slobodan Milošević en vue de créer un « État serbe unifié ». À la fin de l'année 1991, la majeure partie de la Croatie est touchée par la guerre, avec de nombreuses villes et villages lourdement endommagés par les combats et le reste faisant face à l'afflux de centaines de milliers de réfugiés.

En , un cessez-le-feu est conclu puis la Croatie est reconnue par la communauté internationale,. Les lignes de front se stabilisent, la Force de protection des Nations Unies (UNPROFOR) est déployée et les combats n'éclateront plus que de façon sporadiques les trois années suivantes. La RSK contrôle alors 13 913 kilomètres carrés, c'est-à-dire un quart de la Croatie.

En 1995, la Croatie lance deux offensives majeures, les opérations Éclair et Tempête,, qui lui permettent de reconquérir les territoires qui ne sont pas sous son contrôle, mettant ainsi fin à la guerre en sa faveur. L'Administration transitoire des Nations unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental (UNTAES) est pacifiquement réintégrée au sein de la Croatie en 1998,. Sur les crimes commis par les Croates pendant cette offensive, la cour d'appel du TPIY, le , reconnaîtra non coupables de toutes les charges pesant contre eux les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markač (en), cassant ainsi le verdict de première instance selon lequel ils auraient fait partie d'un groupe militaire et politique croate dont l'objectif aurait été d'expulser les Serbes de Krajina[Lequel ?] hors de Croatie en .

Cependant, la plus grande partie de la Croatie est dévastée, avec un quart de son économie détruite, et l'ONU estime les dégâts à environ 37 milliards de dollars. Le nombre de morts est estimé à 20 000 pour les deux camps et il y a eu des réfugiés de chaque côté, les Croates principalement au début de la guerre et les Serbes vers la fin. Depuis lors, la Serbie et la Croatie se sont réconciliées en partie,, mais les blessures de la guerre persistent.

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