Delos

( Délos )

Délos (grec ancien : Δῆλος / Délos, dorien : Δᾶλος / Dalos, grec moderne : Δήλος / Đílos) est l’une des îles des Cyclades, en Grèce. Minuscule (3,5 km2), aride, depuis longtemps inhabitée, elle se situe à l’Est de l’île de Rhénée (14 km2, inhabitée) et à l’Ouest de Mykonos. Ses pentes sont douces et le mont Cynthe ne dépasse pas 113 m. L’abri portuaire a toujours été exposé aux vents qui, dès qu’ils se lèvent, rendent l’île inaccessible. Dans la partie basse se trouvait jadis un lac sacré d’eau douce, aujourd’hui à sec.

Elle a joué un rôle considérable en Grèce antique tant sur le plan commercial que religieux et politique ; son rayonnement a connu son apogée au Lire la suite

Délos (grec ancien : Δῆλος / Délos, dorien : Δᾶλος / Dalos, grec moderne : Δήλος / Đílos) est l’une des îles des Cyclades, en Grèce. Minuscule (3,5 km2), aride, depuis longtemps inhabitée, elle se situe à l’Est de l’île de Rhénée (14 km2, inhabitée) et à l’Ouest de Mykonos. Ses pentes sont douces et le mont Cynthe ne dépasse pas 113 m. L’abri portuaire a toujours été exposé aux vents qui, dès qu’ils se lèvent, rendent l’île inaccessible. Dans la partie basse se trouvait jadis un lac sacré d’eau douce, aujourd’hui à sec.

Elle a joué un rôle considérable en Grèce antique tant sur le plan commercial que religieux et politique ; son rayonnement a connu son apogée au VIe siècle av. J.-C. L’île avait alors de l’eau potable. Le site a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1990.

Elle a connu plusieurs dénominations dans l’Antiquité : Lagia (l'« île aux lièvres ») ; Ortygie (l’« île aux cailles ») ; Pyripyle (« porte de feu ») ; Cynthère (l'« île de Cynthia », nom carien d'Artémis) ou encore Pélasgie (l’« île des Pélasges »). Le nom de Délos (« claire », « visible ») s’explique par la mythologie.

 Carte de Délos et de ses sites archéologiques par Richard Claverhouse Jebb en 1907.

Les plus anciennes traces d’habitations remontent à la deuxième moitié du IIIe millénaire av. J.-C. et se trouvent sur le mont Cynthe. Il s’agit de populations préhelléniques ultérieurement surnommées « Pélasges » et vivant dans des habitations sommaires : abris de chevriers ou de pêcheurs, voire de pirates comme le dit Thucydide.

Entre cet habitat rustique et l’époque mycénienne, rien ne permet d’établir avec certitude la présence d’humains, d’autant que les variations climatiques et la petite taille de l’île sont susceptibles de l’avoir privée d’eau douce par périodes.

Thucydide écrit à propos des premiers habitants de Délos : « Plus spécialement la piraterie était le fait des insulaires, Cariens et Phéniciens, telle était, en effet la population de la plupart des îles ; et voici qui en témoigne : lors de la purification de Délos par les Athéniens, au cours de la guerre qui nous occupe, quand on fit disparaître toutes les tombes qui se trouvaient dans l’île, on s’aperçut que plus de la moitié était des tombes cariennes ; cela se reconnut à l’attirail guerrier accompagnant le mort, ainsi qu’au mode de sépulture, qui est celui que pratiquent encore les Cariens aujourd’hui ». Quand il parle de « Cariens », Thucydide fait référence aux habitants de la Carie, région historique d’Asie mineure.

Période mycénienne (XVIe – XIIe siècles av. J.-C.)

Les Achéens sont présents dans l’île dès le XVe siècle av. J.-C. : Délos est l’une des premières Cyclades où l’influence du continent se fait ressentir. Celle-ci reste relativement modeste dans l’archipel jusqu’aux environs de 1250 av. J.-C..

Âges « obscurs » (XIIIe – IXe siècles av. J.-C.)

Cette période est surnommée « obscure » par les archéologues et historiens en raison de la rareté des sources. Toutefois on a des preuves que les Ioniens ont abordé l’île au cours du XIe siècle av. J.-C.

Période archaïque (IXe – VIe siècles av. J.-C.)

À l’époque archaïque, et au début de son développement, Délos est visiblement influencée par l’île de Naxos au niveau artistique et architectural. En témoignent les nombreux monuments historiques édifiés à cette époque, comme l’oikos des Naxiens, la terrasse des lions, le Colosse des Naxiens et la statue de Nicandre, offrande à Artémis.

L’essentiel de la construction de l’oikos des Naxiens date ainsi du premier quart du VIIe siècle av. J.-C. La charpente et le toit étaient entièrement en marbre, ce qui montre la maîtrise technique des Naxiens ; car il s’agit sûrement du premier toit de marbre à Délos et peut-être même de Grèce. Cependant aucun texte ne précise la nature de la présence naxienne, il est donc peu probable que Naxos ait eu un rôle politique ou institutionnel à Délos à cette époque.

Dans la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C., c’est surtout la cité d’Athènes qui cherche à affirmer son autorité sur l’île et son sanctuaire. Entre 540 et 528 av. J.-C., le tyran Pisistrate ordonne une première « purification » de l’île. Il s’agit en fait d’enlever les sépultures présentes au niveau du sanctuaire d’Apollon et de les déplacer sur l’île voisine Rhénée, en raison de l’interdiction sacrée de mourir sur Délos.

« Jadis Pisistrate, tyran d’Athènes, l’avait purifiée, mais seulement en partie, sur l’étendue de l’île que l’on découvre du temple. » écrit Thucydide[1].

Cette mainmise d’Athènes se traduit notamment par la construction du Pôrinos Naos, un des trois temples d’Apollon, qui est de technique attique.

Vers 525 av. J.-C., un autre tyran se manifeste à Délos : Polycrate de Samos. D’après Thucydide, c’est lui qui consacra l’île de Rhénée à Apollon Délien, et qui aurait relié les deux îles par une chaîne[1]. Délos conserva ensuite toujours la propriété d’une partie de Rhénée et en tira l’essentiel de ses revenus à travers l’exploitation des terres. C’est également sur Rhénée, où œuvraient sages-femmes, herboristes et médecins, que l’on accouchait et que l’on soignait les malades, tandis qu’il était interdit de naître et de mourir sur Délos.

Période classique (Ve – IVe siècles av. J.-C.)

Délos est par la suite mentionnée par Hérodote[2] au moment des guerres médiques, en 490 av. J.-C.. Un amiral perse nommé Datis se rend sur l’île sacrée lors de son expédition vers la Grèce. Alors qu’il a saccagé l’île de Naxos, il respecte et honore le sanctuaire d’Apollon Délien.

En 478 av. J.-C. Athènes choisit Délos comme siège de ligue maritime que les historiens modernes nomment « ligue de Délos » : l’alliance que formèrent les cités grecques pour lutter contre les Perses, après que ceux-ci eurent été refoulés de Grèce. C’est dans le grand temple d’Apollon qu’est déposé le trésor commun de la ligue, avant d’être transféré à Athènes en 454 av. J.-C. Cette domination athénienne se traduit par un contrôle administratif du sanctuaire : de nombreuses inscriptions relatives aux comptes du sanctuaire indiquent la présence de magistrats athéniens, les amphictyons, qui ont la charge d’administrer les biens du dieu. Cette domination prend aussi une forme religieuse et politique. En effet pendant la guerre du Péloponnèse, une épidémie se déclare à Athènes, qu’on attribue à la colère d’Apollon. Athènes décide alors à nouveau, en 426 av. J.-C., d’effectuer une purification de l’île, cette fois-ci complète.

Tout ce que contiennent les tombes des Déliens est transporté dans la « fosse de purification », dans l’île de Rhénée pour obéir à un oracle qui affirmait que toute l’île doit être consacrée exclusivement à Apollon[1]. Après cette nouvelle purification, Athènes organise pour la première fois la fête quadriennale des Délia, faisant revivre les traditions archaïques que cite l’Hymne à Apollon d’Homère. Ces pèlerinages sont accompagnés de danses, de concours sportifs et culturels, de banquets et de chants, mais donnent également lieu à de nombreux échanges commerciaux.

La domination athénienne de l’île et sa sanctuarisation s’alourdissent en 422 av. J.-C., lorsqu’Athènes ordonne l’expulsion de tous les habitants pour motifs d’impureté (sans doute aussi pour des motifs politiques). Les Déliens furent accueillis à Adramyttion en Asie mineure mais purent revenir l’année suivante à la suite d’une nouvelle prescription de l’oracle de Delphes[3].

Après la défaite athénienne de 404 av. J.-C. (fin de la guerre du Péloponnèse), les Déliens prennent le contrôle de leur île et du sanctuaire pour une dizaine d’années. Athènes reprend les rênes en 394 av. J.-C.

Période hellénistique (323 av. J.-C. à 30 av. J.-C.)

Après la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., des tensions et des guerres se jouent dans le monde hellénistique. Entre 321 et 281 av. J.-C. se déroule la guerre dite des diadoques : les successeurs d’Alexandre tentent de s’emparer du pouvoir et se disputent les terres de l’empire macédonien. Cela se passe d’abord entre Antipater, le régent de l’empire et quelques diadoques influents : Ptolémée, Séleucos et Antigone le Borgne. Puis la guerre oppose les Antigonides à une coalition regroupant Ptolémée, Séleucos, Lysimaque et Cassandre : Délos est sous le contrôle de ce dernier, mais les Athéniens y restent influents.

En 315 av. J.-C., Antigone le Borgne fait voter par ses troupes un décret déclarant la « liberté des Grecs ». C’est ce qu’on appelle la proclamation de Tyr. Il envoie par la suite son neveu Dioscoridès en Égée pour prendre les îles qui étaient sous le contrôle de Cassandre. Se crée alors le koinon des Nésiotes (ou ligue des Nésiotes), la première organisation fédérale regroupant les îles égéennes. Délos est choisie comme centre religieux de cette confédération, en raison de l’importance du sanctuaire d’Apollon.

 Buste d'Hermès de l'époque hellénistiqueL’indépendance de Délos (314 - 167)

À partir de 314 av. J.-C., Délos est donc sous la protection des Antigonides et devient indépendante d’Athènes. Les Athéniens sont écartés de l’administration du sanctuaire d’Apollon, qui revient aux Déliens. Délos est alors entièrement contrôlée par les Déliens : aucune puissance étrangère n’interfère plus dans la gestion de la cité.

L’économie de Délos est une de celles que l’on connaît le mieux, grâce aux décrets honorifiques de la cité et aux documents de comptes (comptes des hiéropes) du sanctuaire d’Apollon, qui ont été préservés. Les hiéropes étaient chargés de compter et de répertorier les richesses du dieu, qu’il s’agisse de ses terres, de ses troupeaux, ou des offrandes qui lui étaient adressées.

Le sanctuaire avait notamment une activité bancaire importante, car les grands sanctuaires dans le monde grec servaient de banques de dépôt. De nombreux Déliens empruntent au sanctuaire pour la construction de bâtiments publics. L’époque de l’indépendance délienne concorde avec la construction de nombreux bâtiments comme le Kynthion, le Monument aux Taureaux, le Théâtre, le Portique de Philippe ou encore les Sarapieion A et B, pour ne citer qu’eux. Certains de ces monuments, comme le Portique de Philippe, sont également dus à l’évergétisme des divers monarques hellénistiques. Ces derniers financent et organisent aussi des fêtes en l’honneur du dieu.

On peut estimer que la population comptait entre 700 et 1 200 citoyens à cette époque[4]. Si on ajoute les femmes et les enfants, on peut atteindre le nombre de 5 000, voire 6 000 habitants. En comptant les étrangers de passage et les esclaves présents sur l’île, on pourrait même arriver à 10 000 ou 12 000 personnes résidant à Délos. L’île était alors autosuffisante en eau et pourvue de grandes citernes. Un lac, aujourd’hui à sec, existait d’ailleurs dans la cité. Ces estimations sont toutefois discutées car la ville semble encore petite à cette période, réduite au Quartier du Théâtre. L’urbanisation des autres quartiers semble dater d’après 167 av. J.-C. Les fouilles ont montré que l’Est du Sanctuaire d’Apollon et du Quartier du Lac étaient encore occupés par des jardins.

L’île était couverte des terrasses servant aux cultures, dont des céréales. Le Sanctuaire possédait les terres et se chargeait de les entretenir et les travailler : des esclaves y assuraient le travail agricole, d’un caractère intensif. On y cultivait surtout de l’orge mais aussi des légumes et des fruits (figue, vigne). On sait aussi qu’il y avait des troupeaux sur Délos et sur l’île de Rhénée, en particulier des chèvres et des bovins.

Il y avait toutefois beaucoup d’importations. On importait une partie des céréales que la population consommait, ainsi que du bois et de l’encens pour le Sanctuaire. Toutes ces marchandises arrivaient par le port de Délos : l’emporion. C’était un grand port de commerce qui servait de transit entre Délos et les autres îles des Cyclades, ainsi qu’avec l’Orient. Cependant il était moins important que celui de l’île de Rhodes. Cette dernière est la puissance dominante au IIe siècle av. J.-C. et prend même la place de Délos comme gouverneur de la Ligue des Nésiotes vers 200 av. J.-C. Délos reste tout de même un important centre de redistribution des denrées à l’échelle des Cyclades.

Délos sous la domination athénienne (167 - 69)

À partir de 167 av. J.-C., Délos perd à nouveau son indépendance : elle est confiée à Athènes par les Romains, tandis que son port est déclaré franc[5] (régime d’immunité dont on ne connaît malheureusement pas les détails). Jusque là, Délos était restée indépendante et entretenait de bonnes relations avec Rome. La décision des Romains s’explique en fait principalement par leur volonté de ruiner l’île de Rhodes, adversaire puissant grâce à son économie portuaire.

De nombreuses communautés viennent s’installer sur l’île, expliquant la forte urbanisation de la période. Délos devient un centre culturel et marchand très important. On estime sa population à 25 000 personnes environ, soit une densité digne d’une grande métropole, de 7000 hab/km2. Les nombreux commerçants amènent avec eux leurs divinités orientales et leurs pratiques marchandes. C’est alors une véritable cité cosmopolite, qui comprend des Athéniens, des Italiotes, des gréco-égyptiens, des gréco-phéniciens et des romaniotes.

Le commerce d’esclaves se développe, impliquant jusqu’à 10 000 esclaves par jour d’après Strabon[5], notamment après la destruction de Corinthe en 146 av. J.-C.. On a très peu d’informations sur la façon dont se faisait ce commerce. Les fouilles n’ont montré aucune place ou entrepôt qui permettrait d’accueillir autant d’esclaves sur l’île. Une hypothèse est alors avancée : le commerce se serait fait directement en mer, de bord à bord. En effet, au niveau du port de Délos, on a trouvé une grande jetée qui aurait permis aux bateaux de s’amarrer pour transférer esclaves ou marchandises d’un bateau à l’autre. Quant à l’artisanat, les fouilles ont permis de montrer l’existence d’une production de luxe destinée notamment aux pèlerins venant visiter l’île. On observe ainsi des traces d’ateliers de sculpteurs, de verriers, de parfumeries, de joailleries et de fabriques de pourpre.

Cette intense activité économique est favorisée par le peu d’événements marquant l’histoire de l’île de 167 av. J.-C. à la fin de la période hellénistique (vers 25 av. J.-C.) Pendant la guerre qui oppose Rome à Mithridate Eupatôr, roi du Pont, l’armée de Mithridate débarque sur l’île à l’automne 88 av. J.-C. et saccage la cité. En 69 av. J.-C. des pirates alliés de Mithridate en font autant. Ces deux épisodes violents ne provoquèrent pas l’abandon complet de l’île, mais en dégradant le système d’adduction d’eau à partir des citernes, ils réduisirent en grande partie la population et l’activité économique. Délos n’est alors plus qu’un village peu peuplé, consacré essentiellement à l’entretien du Sanctuaire apollonien.

Période impériale (27 av. J.-C. - Ve siècle)

Délos reste occupée jusqu’au VIe siècle. Ce déclin est probablement dû à des causes multiples, naturelles (sécheresses, insuffisance en eau), économiques (concurrence des ports italiens, relations désormais plus directes entre l’Orient et l’Occident, piraterie qui rend les routes maritimes moins sûres) ou religieuses (le développement du christianisme, attesté dans l’île vers la fin du IIIe siècle, amène le déclin des pèlerinages apolloniens : on a reconnu les restes d’églises dans le Portique de Philippe, derrière les magasins du port et dans la Maison du Fournil, ainsi qu’un monastère sur l’emplacement de la Salle hypostyle, et les traces d’une basilique paléochrétienne dédiée à Saint Cyrique édifiée au Ve siècle, seul édifice chrétien encore visible aujourd’hui sur l’île).

Époque médiévale (Ve – XVe siècles)

Le déclin de l’île est encore plus visible au VIIIe siècle lorsque Délos ne figure plus sur la liste des îles appartenant à l'évêché de Syros. L’île connaît de nombreux pillages et ravages au cours des VIIIe siècle et IXe siècle. Sous l’empereur byzantin Léon III l’Isaurien, elle est pillée en 729, puis en 769 par des Slaves, ainsi que par des Sarrasins venus de Crète en 821. À la suite de ces événements, Délos est ruinée et désertée. Les Latins en profitent pour la conquérir en 1204, après la prise de Constantinople. Dès lors ce sont des communautés catholiques de rite latin qui s’installent dans les îles des Cyclades. Ces communautés sont encore présentes aujourd’hui.

Les Hospitaliers

Pour lutter contre la piraterie, encore très présente dans la région, ce qui rendait le trafic marchand peu fiable, des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont venus s’y installer, avec l’appui des ducs de Naxos. On suppose qu’ils vivaient sur l’île de Rhénée plutôt que sur Délos. On sait qu’au début du XVe siècle, ils avaient quitté l’île, devenue insuffisante en eau douce.

Époque moderne (XVe – XVIIIe siècles)

En 1566, elle est conquise par les Turcs, et est alors appelée Sdili. L’île est désormais un repaire de pirates et une carrière pour les habitants des autres îles. Elle reste sous la domination ottomane jusqu’à la fin de la Guerre d'indépendance grecque qui a lieu entre 1821 et 1827. Toutefois, en raison de son passé, Délos suscite la curiosité des navigateurs. En effet on la retrouve dans de nombreux Insulaires des XVe et XVIe siècles. Ces recueils de cartes sont accompagnés de textes descriptifs relatant des visites sur l’île. On en dénombre près d’une centaine entre le XVe et le XIXe siècle. Presque tous les navigateurs ont parlé d’une île sans eau, aride, déserte, et peu de monuments sont identifiés.

Époque contemporaine (XVIIIe siècle à nos jours) Image 1 Délos en 1829, lors de l'Expédition de Morée.Image 2. Plan des fouilles de Délos en 1903-1904

Délos *
Logo du patrimoine mondial  Patrimoine mondial de l'UNESCO
Image illustrative de l’article Délos 
La Terrasse des Lions Pays Drapeau de la Grèce  Grèce Subdivision Cyclades, Égée-Méridionale Type Culturel Critères (ii) (iii) (iv) (vi) Superficie 351 ha Numéro
d’identification 530 Région Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 1990 (14e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
modifier Consultez la documentation du modèle 

C’est à la suite de la création de l’École française d’Athènes en 1846 que l’île est réellement redécouverte pour son histoire. Les ruines étaient en effet à peine visibles sous la garrigue et peu de monuments étaient identifiables, à part le Colosse des Naxiens, le Portique de Philippe et le théâtre. L’institution engage des fouilles à partir de 1872, sous la direction d’Albert Lebègue. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, on put dégager les zones du sanctuaire d’Apollon et du mont Cynthe. À partir des années 1920, les recherches se concentrent sur l’étude des monuments, du mobilier et des inscriptions découvertes précédemment.

Des fouilles ponctuelles se poursuivirent jusqu’à aujourd’hui, même si les préoccupations premières ont changé. Il s’agit en effet maintenant de conserver et de restaurer tous ces vestiges. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1990, mais les moyens restent insuffisants pour empêcher la lente dégradation des ruines.

↑ a b et c Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne], Livre III, 104. Hérodote, livre VI, 97. Thucydide, livre V, 32. Philippe Bruneau et Jean Ducat, Guide de Délos, Athènes, École française d'Athènes, 2005, p. 39. ↑ a et b Catherine Virlouvet (dir.) et Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », 2020, 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 8 (« La République mise à mal »), p. 401.
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