Duomo di Siena

( Cathédrale Santa Maria Assunta de Sienne )

La cathédrale de Sienne ou cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (en italien : cattedrale di Santa Maria Assunta), appelée couramment Duomo di Siena, est la cathédrale de Sienne, en Toscane (Italie). Elle domine une ville déjà perchée et concentrée entre ses remparts. Elle mêle les styles roman toscan et gothique.

Elle est connue pour son pavement intérieur entièrement constitué de marqueteries de marbre figuratives, une création qui s'est étalée sur six siècles, faisant l'objet d'un article à part : Pavement intérieur du Duomo de Sienne.

 L'intérieur de la cathédrale, sur un registre de la Biccherna de 1482, représentant l'offrande des clés de la ville de Sienne à la Madone.

Les informations sont rares et incertaines avant décembre 1226, date où la République de Sienne commence l'enregistrement aux bureaux de la Biccherna (bureaux des sorties) les dépenses et contrats relatifs à la construction et à la décoration de la cathédrale[1]. Le nouveau bâtiment, cependant, semble avoir été commencé au milieu du XIIe siècle sur un bâtiment préexistant, peut-être du IXe siècle, qui à son tour avait été construit sur un hypothétique temple de Minerve. Au début du Moyen Âge, en effet, le bâtiment qui aurait été jusqu'en 913 la résidence de l'évêque, comprenant une église orientée à l'est, c'est-à-dire vers le baptistère actuel, se trouvait à cet endroit[2]. C'est seulement au XIIIe siècle que la cathédrale aurait été transformée en basilique, la façade orientée à l'ouest, vers l'hôpital de Santa Maria della Scala, mais les travaux ne furent achevés qu'à la fin du siècle suivant[1]. Selon la tradition, la consécration de la nouvelle cathédrale eut lieu le 18 novembre 1179, en présence du pape, le Siennois Alexandre III : en mémoire de cet événement, encore aujourd'hui, le 18 novembre de chaque année, la bannière papale est affichée dans le presbytère[2]. Les travaux, cependant, étaient loin d'être terminés et, à partir de 1196, a été nommée une députation de citoyens, l’Opéra di Santa Maria, qui de 1238 à 1285, était administrée par les moines de l'abbaye de San Galgano.

 Vue depuis la Torre del Mangia sur la cathédrale, avec le Duomo Nuovo (à gauche) laissé inachevé.

En 1227, la Biccherna della Repubblica a enregistré une série de paiements pour le marbre noir et blanc[1]. En 1259, les paiements ont été enregistrés pour l'ameublement du choeur[3], tandis qu'en 1263, le plomb a été acheté pour la couverture du dôme et le Rosso panioio a été payé pour la pomme de cuivre qui a été placée au-dessus du dôme[4]. Sa hauteur est de 48 mètres, y compris la croix (la disposition actuelle du sommet du dôme lui-même remonte à 1667). Ces données montrent qu'en 1263, le chœur, l'hexagone central et le dôme de la basilique actuelle avaient déjà été construits[1]. Des copies modernes de documents, provenant de sources non précisées, indiquent des dates entre 1280 et 1284 pour l'achèvement du corps longitudinal (nefs)[5]. Une chronique anonyme du XIVe siècle indique que 1284 est l'année de la pose de la première pierre de la façade[5], tandis que d'autres documents gouvernementaux témoignent que, de 1284 à environ 1297, Giovanni Pisano travaillait comme maître d'œuvre pour la construction de la partie inférieure de la façade, complétée plus tard par Camaino di Crescentino , père du sculpteur Tino di Camaino, entre 1299 et 1317 environ[1].

En 1313, le clocher a été achevé, à environ 77 mètres de hauteur. Trois chroniques du XIVe siècle, dont l'une n'existe qu'en copie, témoignent qu'en mai 1317, la façade était achevée et que les travaux d'agrandissement ont commencé dans la partie orientale, avec l'ajout de deux travées dans le chœur (rendu possible par la création d'un baptistère en contrebas dont le toit soutenait le nouveau chœur), une troisième nef dans le transept et une travée pour chacun des deux bras du transept[6]. La nef centrale a également été surélevée pour l'adapter à la façade à peine terminée[1]. Dans le bâtiment actuel, l'hexagone sous le dôme n'est plus le centre de symétrie de l'église, comme avant cette extension.

 La cathédrale dans les années 1870, par Giacomo Brogi.

Ces travaux d'agrandissement ont subi une interruption brutale en 1339, lorsque, Sienne étant à son apogée, il a semblé que la cathédrale était devenue trop petite pour la ville[1],[7] : la population et la richesse s'étaient accrues en même temps que l'élan municipal et le désir de rivaliser avec Florence et sa nouvelle gigantesque cathédrale[8]. On a donc pensé l'agrandir de manière que le corps longitudinal (encore actuel) devienne le nouveau transept, et englobant aussi la façade sud, dans une position beaucoup plus avancée que dans l'ancien bâtiment. Le projet a été confié à Lando di Pietro (ou di Piero) après la résolution du Consiglio generale della Campana du 23 août 1339[9]. Les travaux passèrent en 1340 sous la supervision du sculpteur et architecte Giovanni di Agostino. Mais, en raison de la peste de 1348 et de quelques effondrements structurels, en juin 1357, il fut décidé d'interrompre les travaux, laissant les bâtiments inachevés dans l'aspect qu'ils ont encore aujourd'hui et formant ainsi la piazza Jacopo della Quercia : les voûtes et les bases de colonnes inachevées sont venues s'intégrer dans le bâtiment actuel du Museo dell'Opera Metropolitana del Duomo, en plus de la façade à l'état de squelette, appelée couramment le Facciatone (la « façade »)[1],[7].

Après l'abandon du projet de la nouvelle cathédrale, les Siennois se résignèrent à terminer l'ancienne construction et, quelques années après 1357, les travaux reprirent sous la direction de Domenico di Agostino, frère de Giovanni[9]. En 1370, les travaux étaient terminés[1].

L'évêque siennois Enea Silvio Piccolomini (1405-1464) monta sur le trône papal en 1459 sous le nom de Pie II et éleva le diocèse de Sienne au rang d'archevêché. Depuis lors, l'évêque de Sienne a pris le titre d'archevêque métropolitain, donnant à la cathédrale le titre de « métropolitaine ».

En 1870, un incendie détruisit le dôme extérieur en bois et une partie du toit de la nef, également en bois, qui ont été restaurés[10].

↑ a b c d e f g h et i M. Quast, La facciata occidentale del Duomo vecchio: l'architettura, in « M. Lorenzoni (2007) » ↑ a et b « TCI » M. Butzek, Chronologie in W. Haas, D. von Winterfeld, Der Dom S. Maria Assunta, in « AA.VV. » M. Butzek, Chronologie in W. Haas, D. von Winterfeld, Der Dom S. Maria Assunta, in « AA.VV. » ↑ a et b M. Butzek, Chronologie in W. Haas, D. von Winterfeld, Der Dom S. Maria Assunta, in « AA.VV. » M. Butzek, Chronologie in W. Haas, D. von Winterfeld, Der Dom S. Maria Assunta, in « AA.VV. » ↑ a et b M. Butzek, Chronologie in W. Haas, D. von Winterfeld, Der Dom S. Maria Assunta, in « AA.VV. » « TCI » ↑ a et b « E. Carli » « L. Giorgi, P. Matracchi ».
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