عانة (العراق)

( Anah (Irak) )

Anah, ou ʾĀna, est une ville d'Irak située sur l'Euphrate à mi-chemin entre le golfe d'Alexandretta et le golfe Persique.

 Stèle du gouverneur Ninurta-kudurri-usur de Suhu et de Mari, commémorant la restauration de la statue de culte de la déesse Anat. Musée national d'Irak.

Peu de documents donnent avec certitude des renseignements sur son histoire antique. Une lettre, datant du troisième millénaire av. J.-C., mentionne six hommes de Hanat (Ha-na-at) impliqués dans les troubles qui se sont produits près de Babylone. On admet communément que le roi assyrien Assurnasirpal II a terminé sa campagne de 879 av. J.-C. avant notre ère devant Anah ; la ville fait alors partie du pays de Suhu, au même titre que le site voisin de Haradu (Khirbet ed-Diniye). Au VIIIe siècle av. J.-C., la ville est le siège d'une dynastie locale, dirigeant le territoire « de Suhu et de Mari », portant le titre de gouverneur au nom du roi d'Assyrie, mais agissant apparemment avec un large autonomie. Des stèles et tablettes portant des inscriptions de ces « rois » ont été mises au jour dans la ville[1].

C'est à «Ana que l'empereur Julien a rencontré la défaite et terminé sa désastreuse expédition contre les Perses en 363. C'est là aussi que Ziyad et Shureih se sont vu refuser le passage à travers l'Euphrate où il comptait se joindre à Ali[2].

Plus tard, en 1058 Anah fut la résidence du calife Qaim Al-Qaim bi-amr-Illah en exil. Au XIVe siècle Anah devint le siège du primat des Perses[3]. En 1610, Pietro Della Valle y retrouve l'écossais, George Strachan, venu à Anah pour étudier l'arabe et officiant en tant que médecin de l'émir. Della Valle y trouve également des adorateurs du soleil[réf. nécessaire].

En 1835, le vapeur Tigre de l'expédition anglaise Euphrate descend vers Anah, près du lieu où les armées de Julien ont souffert d'une tempête similaire. La même année, William Harrison Ainsworth rapporte que les Arabes habitent la partie nord-ouest de la ville, les chrétiens le centre et les Juifs le sud-est ; peu après, Olivier trouve son prince régnant avec seulement vingt-cinq hommes à son service, la ville est dépeuplée et manque de protection contre les Arabes du désert. Mais Max von Oppenheim (en 1893) y voit 1 800 maisons, deux mosquées et 16 roues hydrauliques.

Philippe Clancier, « Le moyen Euphrate de l'implantation des Araméens à la période romaine », dans Ch. Kepinski, O. Lecomte et A. Tenu (dir.), Studia Euphratica. Le moyen Euphrate iraquien révélé par les fouilles de sauvetage de Haditha, Paris, 2006, p. 248-257. Selon l'historien arabe Muhammad bin Jarīr bin Yazīd al-Imām abū Ja`far at-ṯabarī. Selon l'historien Marin Sanuto.
Photographies by:
Abdulrahman Al-Rawi - CC BY-SA 4.0
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