Contexte de Uruguay

L’Uruguay (/y.ʁy.ɡwɛ/), en forme longue la république orientale de l'Uruguay (en espagnol : Uruguay /u.ɾuLire la suite

L’Uruguay (/y.ʁy.ɡwɛ/), en forme longue la république orientale de l'Uruguay (en espagnol : Uruguay /u.ɾu.ˈɣwai/ et República Oriental del Uruguay), est un pays du Cône Sud de l’Amérique du Sud, situé au sud du Brésil et au nord-est de l’Argentine, dont il est séparé par le fleuve Uruguay qui lui a donné son nom.

Pays de plaines légèrement ondulées entrecoupées de rangées de collines souvent escarpées et de bas plateaux où s'écoulent des rivières dans de larges vallées, c'est un "petit" État en Amérique du Sud par sa superficie terrestre de 176 215 km2 — dont 1 199 km2 de lacs artificiels sur le Río Negro —.

L’Uruguay est né de la sécession de la Cisplatine, province la plus méridionale de l’Empire du Brésil, et de l’échec de sa réincorporation aux Provinces-Unies du Río de la Plata.

L’espagnol est de facto l’unique langue officielle de l'Uruguay. La langue nationale est l’espagnol rioplatense. Dans le nord du pays est pratiqué un dialecte du portugais, le portugais uruguayen. L'Uruguay a donné à la langue portugaise un statut égal à l'espagnol dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, le portugais est enseigné comme une matière obligatoire à compter de la 6e collège/6e année primaire.

En 2020, la population du pays est estimée à 3 530 912 habitants. Sa capitale, Montevideo, avec près de 1 800 000 habitants, est la plus grande ville du pays regroupant plus de la moitié de la population de l'Uruguay avec son aire métropolitaine. Cependant, quelques villes comme Salto, Paysandú, Maldonado et Rivera, certes beaucoup moins importantes que la capitale, exercent leur influence urbaine dans leur propre région.

Le mode de vie y est européen, teinté de cultures guarani et africaine, et le niveau de vie est comparable à celui du Costa Rica, si l'on prend en compte l'IDH.

L'Uruguay était considéré, dans les années 1950, comme la « Suisse de l'Amérique » par les Européens. La monnaie nationale est le peso uruguayen.

Avec l'Argentine, le Brésil et le Paraguay, l’Uruguay est un des quatre membres fondateurs du Marché commun du Sud dont le siège permanent du Secrétariat administratif (SAM) est à Montevideo.

L’Uruguay est un État unitaire dont l’administration territoriale est décentralisée.

L’Uruguay est un État laïque, dont le régime de séparation des Églises et de l'État est inspiré du cas français. Fin , The Economist attire l’attention sur l’Uruguay en le désignant « pays de l’année » pour l’adoption de deux lois, celle du 2013 sur le mariage égalitaire et celle du 2013 sur le cannabis et ses dérivés.

Plus à propos Uruguay

Informations de base
  • Devise Peso uruguayen
  • Nom natif Uruguay
  • Indicatif d'appel +598
  • Domaine Internet .uy
  • Mains voltage 220V/50Hz
  • Democracy index 8.61
Population, Area & Driving side
  • Population 3444263
  • Zone 176215
  • Côté conduite right
Historique
  • Préhistoire

    La préhistoire des peuples indigènes est grandement compliquée, comme un peu partout en Amérique, par les effets dramatiques du contact avec les colonisateurs européens. Une étude de paléogénétique publiée en 2021 portant sur un site archéologique de l'est de l'Uruguay datant de 2 000 ans avant le présent montre « un lien surprenant » avec des individus anciens du Panama et de l'est du Brésil, mais pas avec les Amazoniens modernes. Ce résultat semble indiquer l'existence d'une route migratoire distincte vers l'Amérique du Sud qui peut avoir eu lieu le long de la côte atlantique. Ces anciens spécimens ont le plus d'affinité génétique avec deux populations amérindiennes actuelles, les Suruí et les Karitiana[1].

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    Préhistoire

    La préhistoire des peuples indigènes est grandement compliquée, comme un peu partout en Amérique, par les effets dramatiques du contact avec les colonisateurs européens. Une étude de paléogénétique publiée en 2021 portant sur un site archéologique de l'est de l'Uruguay datant de 2 000 ans avant le présent montre « un lien surprenant » avec des individus anciens du Panama et de l'est du Brésil, mais pas avec les Amazoniens modernes. Ce résultat semble indiquer l'existence d'une route migratoire distincte vers l'Amérique du Sud qui peut avoir eu lieu le long de la côte atlantique. Ces anciens spécimens ont le plus d'affinité génétique avec deux populations amérindiennes actuelles, les Suruí et les Karitiana[1].

    Période coloniale et indépendance
     
    Le serment des « Trente-trois Orientaux », révolutionnaires uruguayens.

    En 1516, les Espagnols découvrent le territoire mais le délaissent au départ du fait de la faiblesse de ses ressources naturelles.

    La menace causée par l'expansion des Portugais conduit les Conquistadores à édifier la ville fortifiée de Montevideo en 1726 et à coloniser le pays.

    Le début du XIXe siècle vit l'émergence de mouvements indépendantistes un peu partout en Amérique du Sud, y compris en Uruguay (désigné alors sous le nom de Banda Oriental, c'est-à-dire « Région orientale »). Entre 1811 et 1817, le héros national de l'indépendance, José Gervasio Artigas, organisa les Orientaux dans le but d'obtenir l'indépendance des Provincias Unidas del Rio de la Plata (actuellement, une bonne partie de l'Argentine et l'Uruguay).

    À la suite de trahisons et de multiples disputes entre les dirigeants locaux, les victoires initiales se transformèrent en défaites, et Artigas — suivi de dizaines de milliers de personnes — dut se réfugier en dehors de la Banda Oriental, puis s'exiler au Paraguay, d'où il ne revint jamais.

    Le contrôle du territoire uruguayen fit l'objet d'un conflit entre les deux États naissants de l'Argentine et du Brésil : ce dernier finit par annexer la région en 1821 et la baptisa « Provincia Cisplatina ». Mais le 19 avril 1825, le groupe nationaliste Trente-trois Orientaux (les Treinta y Tres Orientales en espagnol) conduit par Juan Antonio Lavalleja débarqua sur la plage de La Agraciada et commença la guerre d'indépendance contre le Brésil. Cette guerre se termina le 28 août 1828 par le Traité de Montevideo. La première constitution de l'Uruguay fut signée le 18 juillet 1830.

    Le pays était, avant les européens peuplé par des Guaranis et des Charrúas; ces derniers étaient le groupement le plus nombreux et le plus organisé. Jugés inassimilables, leur annihilation fut décidée peu après la déclaration d'indépendance du pays de 1830.

    Prospérité économique et crise

    Entre 1839 et 1851, l'Uruguay connut une guerre civile nommée « Grande Guerre » durant laquelle les Colorados, partisans de Fructuoso Rivera, et les Blancos, partisans de Manuel Oribe, appuyé par l'Argentine s'affrontèrent, avec l'appui de volontaires étrangers dont la Ligue italienne commandée par Garibaldi. Les Colorados finirent par l'emporter. À la fin du siècle, le pays participa à la guerre de la Triple-Alliance contre le Paraguay.

     
    Le caudillo blanco Aparicio Saravia (en), le dernier à avoir pris les armes contre le gouvernement (ici, en 1903, lors du pacte de Nico Pérez).

    De 1903 à 1920, l'Uruguay connut une période de prospérité sous la présidence de José Batlle y Ordóñez. Celui-ci nationalise les raffineries, les grandes industries et les banques, favorise le développement industriel, et proclame la séparation de l’Église et de l’État[2]. L'ère Batlle donna son nom au « batllisme (es) ». L'Uruguay fut ensuite touché par la crise de 1929, ce qui provoqua le coup d'État, en 1933, de Gabriel Terra, et ne sortit vraiment de cette crise qu'à partir de 1950. Le pays renoua alors partiellement avec une prospérité qui rappela l'ère Batlle, tandis qu'en 1952, un Conseil national du gouvernement (direction collégiale de l'exécutif) fut mis en place.

    En 1958, le Parti national remporte les élections et applique à l’économie du pays les requêtes des États-Unis et du Fonds monétaire international. La fin de la politique protectionniste est suivie d'une sévère crise économique qui ruine une grande partie des classes moyennes et réduit drastiquement le salaire réel des travailleurs[2]. Le Conseil national du gouvernement fut renversé, et en décembre 1967, le vice-président Jorge Pacheco Areco accéda à la présidence, son prédécesseur étant mort quelques mois après avoir pris ses fonctions. L'inflation, qui dépasse les 100 % annuels, est ramenée par Pacheco à 20 %, qui établit un contrôle strict et pointilleux des salaires et des prix. Par ailleurs, pour faire face aux mouvements social et syndical, Pacheco interdit plusieurs partis de gauche et promulgue des mesures de sécurité, les medidas prontas de seguridad (es) à partir de juin 1968, l'Uruguay étant alors influencé par les évènements de mai-juin 1968 parisiens. Sans cesse renouvelées avec l'accord du Parlement, ces mesures se transforment en état d'exception durable, avec l'application de la censure et des détentions sans inculpation, tandis qu'une guérilla urbaine, les Tupamaros, commence à apparaître avec la prise de Pando d'octobre 1969.

    La gauche met en place un Front large en vue des élections générales de 1971, afin de défier les deux partis traditionnels, blancos et colorados. Présidé par le général Líber Seregni, démissionnaire du gouvernement Pacheco, celui-ci rassemble du Parti démocrate chrétien au Parti communiste, en passant par des dissidents blancos et colorados, dont Zelmar Michelini. Pour réprimer la gauche, des communistes aux socialistes, le gouvernement Pacheco sponsorise des escadrons de la mort, lesquels tentent d'assassiner le général Seregni, tandis que la police commence à faire un large usage de la torture.[réf. nécessaire]

    Dictature militaire

    En novembre 1971, les élections sont remportées de justesse, dans un contexte de fraudes importantes, par le dauphin de Pacheco, Juan María Bordaberry. Celui-ci démantèle l'appareil de contrôle de l'économie mis en place par Pacheco, au risque de faire remonter l'inflation à un taux annuel de 100 %. La montée en puissance de l'armée se poursuit, tandis que l'« état de guerre interne » est voté après l'assassinat, par les Tupamaros, du sous-secrétaire d'État à l'Intérieur, Armando Costa y Lara, qui dirigeait les escadrons de la mort. En février 1973, après l'échec d'une tentative de reprise en main de l'armée par Bordaberry, celle-ci lui impose le pacte de Boiso Lanza (es), qui établit un Conseil de sécurité nationale, l'armée partageant, de fait, le pouvoir avec lui. Le processus débouche finalement sur le coup d'État du 27 juin 1973, Bordaberry restant en place mais sous étroite surveillance de l'armée.

     
    Militante contre la loi d'amnistie de 1986 (en), dont l'abrogation fut soumise, sans succès, deux fois à référendum, en 1989 et lors des élections générales de 2009. Comme en Argentine, les procès contre les militaires de la dictature militaire sont récents, avec la condamnation, en octobre 2009, du général Gregorio Álvarez, dictateur entre 1981 et 1985, pour disparitions forcées et assassinats.

    La dictature militaire dissout les partis politiques et suspend la Constitution, et emprisonne environ un habitant sur 450. Participant à l'opération Condor dès avant sa création officielle en 1975, les escadrons de la mort pourchassent les opposants, y compris hors des frontières (notamment en Argentine, où sont assassinés, en mai 1976, les parlementaires Michelini et Héctor Gutiérrez Ruiz, ainsi qu'un couple d'ex-Tupamaros et un communiste). L’économie est fortement libéralisée par le régime militaire. Les promesses d'améliorations économiques ne sont pas tenues en raison de la crise mondiale provoquée par le premier choc pétrolier en 1973[3]. Le ministre de l'économie et des finances Alejandro Végh Villegas essaye d'améliorer l'économie en promouvant le secteur financier et les investissements étrangers. La dépense sociale est réduite et de nombreuses entreprises d'État sont privatisées. Cependant, l'économie ne s'améliore pas et se détériore après 1980, le PIB chute de 20% et le chômage monte à 17%. L'État intervient en essayant de renflouer les entreprises et les banques défaillantes. L'échec d'amélioration économique par le régime a fragilisé sa position[4]. Les médias sont censurés ou interdits, le mouvement syndical est détruit et des tonnes de livres brulées après l'interdiction d'ouvrages de certains écrivains. Les personnes fichées comme opposées au régime sont exclues de la fonction publique et de l'enseignement[2].

    Retour à la démocratie

    L'échec de la dictature, consacré par le refus massif de la population lors du plébiscite de 1980 sur la réforme constitutionnelle visant à entériner la dictature, conduit à une transition démocratique qui n'aboutit qu'avec les élections générales de 1984 (en) et la libération des prisonniers politiques en 1985. L'armée continua toutefois à surveiller étroitement la scène politique jusqu'aux années 2000, tandis que les gouvernements civils élus, blanco (Luis Alberto Lacalle, 1990-1995) et colorado (Julio María Sanguinetti, 1985-1990 et 1995-2000), mettaient en place une politique libérale, bientôt inspirée du « consensus de Washington ». L'une des principales réalisations de la période qui suivit fut le rapprochement de l'Uruguay avec ses voisins pour former le Mercosur. Ces échanges ont amené l'espoir pour le pays d'un retour à la prospérité dans un futur proche, déçus par la crise bancaire de 2002 provoquée par la crise argentine.

    Sur le plan économique, le gouvernement libéral de Batlle (2000-2005) engage des négociations avec les États-Unis concernant la création de la « Zone de libre-échange des Amériques » (ZLEA). La période a marqué le point culminant d'un processus qui visait à une réorientation néolibérale de l’économie du pays : désindustrialisation, pression sur les salaires, essor du travail informel, etc. La situation sociale se détériore considérablement sous sa présidence et près du tiers de la population plonge dans la pauvreté entre 1999 et 2005[5].

     
    Célébration du bicentenaire du pays en 2011. L'image montre 500 étudiants à Montevideo de 19 écoles de partout à travers le pays lors de la fête.

    Les élections générales de 2004 marquèrent, pour la première fois, la victoire de la gauche, le Front large remportant massivement celles-ci, conduisant son candidat présidentiel, le socialiste Tabaré Vázquez, à assumer la présidence (2005-2010). Formant un gouvernement avec une majorité de socialistes, mais incluant d'ex-Tupamaros, réunis au sein du Mouvement de participation populaire (MPP), dont José Mujica et Eduardo Bonomi, Vázquez parvient à faire baisser de façon importante la dette, tout en augmentant les salaires minimums et en faisant baisser le chômage et la pauvreté. L'Uruguay connaît alors des taux de croissance à 10 %, qui baissent subitement en 2009, sous l'influence de la crise mondiale.

    Les élections générales de 2009 sont à nouveau gagnées par le Front large, qui remporte une majorité absolue dans les deux chambres. Le MPP se confirme comme la force politique la plus importante, L'ex-Tupamara Lucía Topolansky étant la sénatrice élue avec le plus de voix. Son mari, José Mujica, est élu président.

    Le 30 novembre 2014, Tabaré Vázquez remporte l'élection présidentielle avec 56,6 % des suffrages exprimés face à Luis Alberto Lacalle Pou et revient ainsi au pouvoir le 1er mars 2015.

    Les élections générales uruguayennes de 2019 ont lieu les 27 octobre et 24 novembre 2019 afin d'élire simultanément le président et le vice-président ainsi que les 99 membres de la chambre des représentants et les 30 membres du Sénat de l'Uruguay. Un référendum constitutionnel sur un ensemble de mesures sécuritaires est organisé simultanément.

    Le président sortant Tabaré Vázquez n'est pas candidat à sa réélection, en accord avec la constitution qui ne permet pas les mandats présidentiels consécutifs.

    Le candidat du gouvernement sortant Daniel Martínez arrive en tête du premier tour, mais ne parvient pas à réunir la majorité absolue dès celui ci. Un ballotage organisé un mois plus tard l'oppose par conséquent au candidat du Parti national Luis Alberto Lacalle Pou, jugé favori du scrutin du fait des probables reports de voix de l'opposition. Ce dernier l'emporte finalement par une courte majorité de 50,79 % des voix.

    L'élection débouche sur la formation du gouvernement Lacalle Pou.

    (en) John Lindo et al., The Genomic Prehistory of the Indigenous People of Uruguay, biorxiv.org, 16 novembre 2021, doi.org/10.1101/2021.11.11.468260 ↑ a b et c Maurice Lemoine, Les Enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, 2015, p. 69-72. (en) Javier A. Galván, Latin American Dictators of the 20th Century : The Lives and Regimes of 15 Rulers, McFarland, 1er janvier 2013, 217 p. (ISBN 978-1-4766-0016-1, lire en ligne) The Military's Economic Record Christophe Ventura, « Au pays des conquêtes syndicales », Le Monde diplomatique,‎ 1er octobre 2015 (lire en ligne, consulté le 21 janvier 2018).
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