Contexte de Ukraine

L'Ukraine (/y.kʁɛn/ ; en ukrainien : Україна, Oukraïna /ukrɑˈLire la suite

L'Ukraine (/y.kʁɛn/ ; en ukrainien : Україна, Oukraïna /ukrɑˈjinɑ/) est un État d'Europe orientale, le deuxième d'Europe par sa superficie et le premier entièrement européen. Elle est bordée par la mer Noire et la mer d'Azov au sud, frontalière avec la Russie au nord-est et à l'est, avec la Biélorussie au nord, avec la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie à l'ouest et avec la Roumanie et la Moldavie au sud-ouest. La capitale, et la ville la plus peuplée du pays, est Kiev. Avant d'être un État indépendant, après la dissolution de l’Union soviétique en 1991, l'Ukraine est d’abord une zone limitrophe mal délimitée, couverte de steppes et de prairies, et revendiquée par les puissances polonaises et russes, puis turques au fur et à mesure du retrait des populations nomades tatares et mongoles.

Les origines de la culture ukrainienne remontent à l'État slave oriental médiéval de la Rus' de Kiev. Après la chute de cette dernière à l'issue des invasions mongoles du XIIIe siècle, le territoire fait l’objet de partitions et se voit revendiqué par plusieurs puissances étrangères, dont la république des Deux Nations (monarchie élective Pologne-Lituanie) à l'ouest et l'Empire ottoman au sud. Le Hetmanat cosaque est créé en 1648 par Bohdan Khmelnytsky à la suite d'une révolte armée contre la République des Deux Nations. Durant sa brêve existence (1648-1660) le hetmanat alterne entre suzeraineté russe et polonaise. En 1654, le hetmanat est admis au sein de l'Empire russe. En 1667 le traité d'Androussovo reconnaît à la Russie la suzeraineté de la partie de l'hetmanat située sur la rive gauche, orientale, du Dniepr, y compris Kiev. Les cosaques de l'Ukraine occidentale, eux, restent sous domination polonaise. Après avoir été partiellement conquise par les Turcs, la partie occidentale finira rattachée à l'empire d'Autriche, à son successeur l'Autriche-Hongrie, puis à la république de Pologne.

Pendant la révolution russe, la République populaire ukrainienne connaît brièvement l'indépendance avec reconnaissance internationale. Elle intègre une partie de l'ancienne république populaire d'Ukraine occidentale, avant de devenir la république socialiste soviétique d'Ukraine de l'Union soviétique, dans les années 1920 à la suite de la guerre civile russe. En 1921, l'Armée rouge écrase définitivement l'armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne, qui contrôlait depuis 1918 le centre, le Sud et l'Est du pays, mettant un terme à l'Ukraine libertaire. En 1939, l'Union soviétique achève sa conquête de l'Ukraine occidentale auparavant rattachée à la Pologne, conformément au pacte germano-soviétique.

L'Ukraine devient une nouvelle fois indépendante en 1991, avec la dislocation de l'URSS et est alors la troisième puissance nucléaire mondiale en nombre d'ogives. Le , l'Ukraine abandonne ses armes nucléaires dans le cadre du Mémorandum de Budapest en échange de garanties sur sa sécurité et son intégrité territoriale dont la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni sont garants. À la suite de la révolution de 2014, la Crimée est annexée par la Russie et une guerre civile éclate dans l'est du pays avec les séparatistes pro-Russes. Face à la menace russe et au non-respect par la Russie de ses engagements de 1994, l'Ukraine cherche alors de nouvelles garanties de sécurité en se rapprochant de l'OTAN. La crise prend une nouvelle dimension le , lorsque l'Ukraine est envahie par les forces armées russes sur ordre de Vladimir Poutine.

La seule langue officielle est l'ukrainien, mais le russe est aussi beaucoup utilisé, notamment dans le sud et dans l'est du pays, en raison de la domination de l'ancien empire russe et de plusieurs siècles de russification qu'a connus cette partie du pays.

Plus à propos Ukraine

Informations de base
  • Devise Hryvnia
  • Nom natif Україна
  • Indicatif d'appel +380
  • Domaine Internet .ua
  • Speed limit 130
  • Mains voltage 230V/50Hz
  • Democracy index 5.81
Population, Area & Driving side
  • Population 41167335
  • Zone 603550
  • Côté conduite right
Historique
  • L'Ukraine est le foyer du premier État slave oriental, fondé par des Scandinaves : la Rus' de Kiev (appelée aussi dans les écrits occidentaux Ruthénie), qui durant les Xe et XIe siècles est l'État, après l'Empire byzantin, le plus vaste et le plus puissant d'Europe.

    L’État de Kiev

    Au IXe siècle, Kiev est prise aux Khazars par les Varègues (Vikings orientaux probablement venus de Suède) d’Oleg le Sage, prince de Novgorod. Située sur des routes marchandes, Kiev devient rapidement le centre d'un État slave appelé « Rus » ou Ruthénie. Selon la tradition, sous le règne de Vladimir le Beau Soleil, en 988 eut lieu le baptême des peuples aujourd'hui russe, ukrainien et biélorusse.

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    L'Ukraine est le foyer du premier État slave oriental, fondé par des Scandinaves : la Rus' de Kiev (appelée aussi dans les écrits occidentaux Ruthénie), qui durant les Xe et XIe siècles est l'État, après l'Empire byzantin, le plus vaste et le plus puissant d'Europe.

    L’État de Kiev

    Au IXe siècle, Kiev est prise aux Khazars par les Varègues (Vikings orientaux probablement venus de Suède) d’Oleg le Sage, prince de Novgorod. Située sur des routes marchandes, Kiev devient rapidement le centre d'un État slave appelé « Rus » ou Ruthénie. Selon la tradition, sous le règne de Vladimir le Beau Soleil, en 988 eut lieu le baptême des peuples aujourd'hui russe, ukrainien et biélorusse.

    Sous le règne de Iaroslav le Sage (1016-1054), le prestige de l'État kiévien atteint son apogée : il s'étend alors de la mer Baltique à la mer Noire et du confluent de l'Oka avec la Volga jusqu'aux Carpates septentrionales. Iaroslav est un bâtisseur — c'est lui qui fait construire la célèbre cathédrale Sainte-Sophie à Kiev — et un législateur. Le droit, l'éducation, l'architecture et l'art kiévien connaissent un développement important sous son règne. En 1051, il marie sa fille Anne de Kiev au roi Henri Ier de France.

    Cependant, au XIIe siècle, des conflits éclatent entre différents seigneurs locaux. Le fractionnement en plusieurs principautés rivales mène l'État kiévien au déclin. Kiev est saccagée par la principauté de Vladimir (1169) durant la lutte pour le pouvoir entre les princes, et plus tard par les Coumans et les Tatars Mongols aux XIIe et XIIIe siècles. Ces derniers finissent par imposer leur souveraineté dans toutes les principautés ruthènes. La cruauté de l'autorité mongole, notamment en matière pénale, pousse les populations autochtones à fuir vers d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la Moldavie.

    Période lituano-polonaise au nord-ouest, turco-tatare au sud-est
     
    Les contours du royaume polono-lituanien avec ses vassaux en 1619 superposé aux frontières actuelles
    1 - La Couronne (Royaume de Pologne) 2 - Borussie ou Duché de Prusse 3 - Grand-Duché de Lituanie 4 - Livonie 5 - Duché de Courlande

    Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lituaniens combattirent les Mongols et finalement toute l’Ukraine du nord-ouest passa sous l’autorité de la Pologne-Lituanie, qui annexe Kiev en 1362. Les Tatars se maintiennent dans la steppe pontique au nord de la mer Noire et en Crimée ; toutefois, de 1382 à 1484, le grand-duché de Lituanie atteignit la mer Noire du côté d’Oçaq (ou Otchakiv, vers l’actuelle Odessa)[1]. La Lituanie prit le contrôle de la Volhynie au nord-ouest de l’Ukraine (y compris les régions autour de Kiev). Quant à la Pologne, elle prit le contrôle de la Galicie ; plus au sud la principauté de Moldavie était sa vassale (plusieurs citadelles et régions alors moldaves sont aujourd’hui ukrainiennes). Dans ces régions du nord-ouest, outre les Ukrainiens que l’on nommait à l’époque Russyns, Ruthènes, le pays comptait des Polonais, des Moldaves, des Allemands, des Arméniens, des Juifs et des Russes. À mesure que les Tatars perdaient du terrain, nombre de villes et villages furent fondés. La noblesse d’Ukraine occidentale fut souvent « polonisée ». La législation polonaise est introduite en Ukraine occidentale en 1434. Si la Pologne mène une politique relativement tolérante vis-à-vis de l’orthodoxie, elle favorise cependant le catholicisme qui progresse dans les territoires occidentaux de l'actuelle Ukraine.

    L’influence polonaise pénètre plus lentement dans les territoires relevant du grand-duché de Lituanie. L’orthodoxie y garde sa prédominance. Pourtant, les rapports de force au sein de l’État polono-lituanien tournent à l’avantage des Polonais. L’Union de Lublin (janvier 1569) consacre le triomphe de la Pologne. La Lituanie perd la plus grande partie de ses possessions ukrainiennes (Podlachie, Volhynie, Podolie, région de Bratslav et de Kiev). La noblesse de ces régions se polonise et se convertit au catholicisme. Une partie du haut-clergé orthodoxe est tentée par le rapprochement avec Rome. Le métropolite de Kiev et une partie du haut-clergé, en réaction contre les interventions réformatrices du patriarche de Constantinople, se rallient à Rome lors du concile de Brešč (Brest-Litovsk) en 1596. L'Union de l'Église de la Rus' de Kiev avec Rome forma l'Église grecque-catholique ukrainienne faisant partie des uniates.

    C’est durant cette domination lituano-polonaise, à partir du XVe siècle, que se formèrent les Cosaques, des paysans ruthènes orthodoxes qui refusaient la servitude et l’assimilation aux Polonais catholiques. Le royaume de Pologne les tolère et les utilise contre les Tatars, puis, à partir du XVIe siècle, contre les Turcs ottomans, devenus suzerains des Tatars de Crimée.

    Le clivage entre le nord-ouest, orthodoxe mais d'influence polonaise et lituanienne, c'est-à-dire occidentale, et le sud-est soumis aux Tatars et aux Ottomans, puis conquis et colonisé par l'Empire russe, se retrouve jusqu'à aujourd'hui dans la structure politique du pays : le nord-ouest vote plutôt pour les pro-européens et se méfie de l'influence russe, tandis que le sud-est vote plutôt pour les pro-russes, se méfie de l'influence occidentale (souvent assimilée au fascisme depuis la Seconde Guerre mondiale) et peut même se soulever contre le pouvoir de Kiev lorsque ce dernier se rapproche de l'Ouest[2].

    L’État cosaque
     
    Cosaque zaporogue.

    À la suite de la révolution paysanne anti-féodale (1648-1654), connue dans l'histoire comme Hmelnichina, la partie orientale de l'Ukraine s’émancipe du pouvoir lituanien et se constitue en État autonome de caste cosaque : le Hetmanat cosaque, administré par les chefs cosaques et dirigé par un Hetman élu, est établi et perdure pendant plus d'un siècle malgré la pression des envahisseurs polonais et moscovites attirés par les terres riches et fertiles. À la suite du traité d'Androussovo, il est partagé en deux : une partie est placée sous le protectorat de la république des Deux Nations, l'autre sous un protectorat moscovite (Traité de Pereïaslav) qui perdure pendant plus d'un siècle. Le territoire des Cosaques Zaporogues de la Sitch est tout d'abord cogéré par les deux souverains.

    Les partages entre l'Empire russe et l'Empire d'Autriche

    Catherine la Grande, impératrice de Russie, supprime le Hetmanat au milieu du XVIIIe siècle et détruit la Sitch dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Le partage de la Pologne lui permet de récupérer pratiquement toute la rive droite — du Dniepr — à l'exception de la Galicie, passée sous administration de l'Autriche, laquelle deviendra en 1867 l'Empire austro-hongrois. Les grandes steppes incultes du sud — en Nouvelle-Russie — sont colonisées par des paysans venus de tout l'Empire, mais aussi d'Allemagne — notamment les mennonites — ou de Hollande, appelés par l'impératrice en échange de privilèges fiscaux. Le port d'Odessa (dont le nom a été choisi d’après celui d’Ulysse), gouverné au début par le duc de Richelieu, est fondé à cette époque teintée de retour aux sources grecques (Tauride, Chersonèse).

     
    La flotte russe de la mer Noire dans la rade de Sébastopol en 1846.

    Comme d’autres peuples en Europe, un mouvement de renaissance nationale ukrainien se fait jour à partir du milieu du XIXe siècle dans l’Empire russe. Mais Saint-Pétersbourg estime que ce mouvement est manipulé par les Polonais[3],[4]. Des cercles nationaux (hromady) sont supprimés et il est prohibé d’imprimer en ukrainien[4]. Les élites russes considèrent les Ukrainiens comme des « Petits-Russes »[4].

    La culture ukrainienne connaît une renaissance au milieu du XIXe siècle, en parallèle avec le mouvement régionaliste à la même époque en Europe. Ce mouvement est concentré dans les régions de la Ruthénie, de la Volynie ou de la Podolie et autour de Zaporojié. C'est alors qu'apparaît de plus en plus le terme d'Ukraine — Oukraïna signifiant « à la marche », terme employé surtout dans la langue ecclésiastique depuis le XVIe siècle — relancé par les intellectuels à la fin du XIXe siècle. Le pouvoir impérial russe officiellement ne connaît pas ce terme d'Ukraine. Il ne forme dans les territoires de l'actuelle Ukraine, comme partout ailleurs dans l'Empire — à l'exception du grand-duché de Finlande traité différemment — que différents gouvernements ou provinces — gouvernement de Kiev, gouvernement de Tchernigov, gouvernement d'Ekaterinoslav, gouvernement de Kherson, etc. — au sein de plusieurs entités : Petite Russie, Nouvelle-Russie (correspondant en partie aux territoires enlevés à l'Empire ottoman), parties de la Bessarabie, etc. En 1876, l'Empire interdit la langue ukrainienne dans les écoles, et la limite dans les journaux et la littérature. Cette limitation provoque en retour une revendication idéologique qui permet de comprendre l'opposition linguistique actuelle. Les différentes formes d'ukrainien ne sont plus parlées que par une frange de la paysannerie et certains cercles cultivés de régionalistes : instituteurs, universitaires, ecclésiastiques.

    De grandes villes sont fondées sous l'Empire russe, comme Odessa — port cosmopolite à forte minorité juive — mentionné plus haut et Ekaterinoslav, Sébastopol, etc. qui accueillent des migrants de tout l'Empire, et même d'Europe centrale : de la Pologne autrichienne ou d’Allemagne. En 1892, Kiev compte près d'un demi-million d'habitants. En effet, après l'abolition du servage dans l'Empire Russe en 1861, l'industrialisation provoque un exode rural de paysans russes, ukrainiens, ruthènes, etc. dans les nouveaux centres industriels. Le négoce se développe parallèlement avec l'extension du chemin de fer et cette « grande marche vers le sud » et l'ouest.

    L’Ukraine indépendante (1917-1922)
     
    Édition spéciale du journal Lübeckische Anzeigen (« Feuille spéciale des Annonces de Lübeck »), no 139 du 9 février 1918, titrée Paix avec l'Ukraine.


    Au déclenchement de la Première Guerre Mondiale, l'Empire Russe s'étend jusqu'à la Pologne qu'il recouvre depuis le dernier partage de la Pologne au congrès de Vienne en 1815. Durant les années qui suivent, si l'Allemagne est bloquée dans une guerre de position avec la France sur son front ouest, à l'est elle enregistre de grands succès militaires sur une Russie exsangue et confrontée à la révolution.

    Après la révolution de Février, qui met fin à l’Empire Russe en 1917, l'Ukraine est brièvement indépendante jusqu'en 1920, mais la Rada ne parvient pas à contrôler efficacement le territoire, envahi d'abord par les Allemands puis, à leur retrait, devenu champ de bataille entre le Parti bolchevique, les Russes blancs et les forces de la Triple-Entente.

    Le 4 (17) mars 1917, la plupart des partis politiques s’accordent pour former la Rada centrale. Le 17 mars, alors qu'il est toujours à Moscou, Mykhaïlo Hrouchevsky est élu président de la Rada centrale. Sous son impulsion, l'Ukraine proclame son autonomie le 10 (23) juin 1917. En tant que chef de l'USDRP, Volodymyr Vynnytchenko est choisi comme un des deux vice-présidents de la Rada centrale puis comme le premier président du secrétariat général de la Rada centrale du gouvernement autonome de l'Ukraine.

    Le 20 novembre 1917 (3 décembre 1917 dans le calendrier grégorien), soit treize jours après que le Parti bolchevique russe a renversé le gouvernement social-démocrate de Saint-Pétersbourg — alors capitale de la Russie —, la Rada ukrainienne centrale proclame la République populaire ukrainienne et sa séparation de la Russie. L'indépendance totale de l'Ukraine est confirmée le 22 janvier 1918 et Mykhaïlo Hrouchevsky est élu officiellement « président de la République populaire ukrainienne » le 29 avril.

    Fin 1917 l'armée allemande avance pour atteindre Riga et conquérir la Galicie et la Bukovine, contraignant la Russie à suspendre les hostilités et à négocier. Sous couvert de défendre la libre disposition des provinces baltes, de la Finlande, de l'Ukraine et du Caucase, le gouvernement allemand cherche à agrandir sa zone d'influence à l'est et notamment à prendre le contrôle des bassins miniers ukrainiens[5].

    Le traité de Brest-Litovsk est signé le 9 février 1918 entre les gouvernements des empires centraux menés par l'Empire allemand et la jeune République populaire ukrainienne, issue de la révolution de Février, dans la ville du même nom, aujourd’hui Brest en Biélorussie. Les Bolcheviks russes n'y sont pas partie prenante.

    Les 17-19 mars 1918, la république socialiste soviétique d'Ukraine est fondée à l'Est du pays avec pour capitale Kharkov.

     
    Occupation de Kiev par l'armée allemande, mars 1918.

    Pour combattre l'Armée rouge qui contrôle l'est de l’Ukraine, la Rada centrale cherche le soutien des Allemands qui organisent un coup d’État et renversent le gouvernement de Vynnytchenko, mettant à sa place Pavlo Skoropadsky qui, le 29 avril 1918 — soit, le jour même de l'élection de Mykhaïlo Hrouchevsky à la présidence de la république —, est proclamé hetman de l’« État ukrainien »,Ukrayinska Derjava.

    À l'automne 1918, prévoyant la défaite allemande, Skoropadsky tente de se rapprocher de l'Entente et des Russes blancs en promettant de rétablir l'union fédérale entre Russie et Ukraine. Mais, resté sans soutien, Skoropadsky est renversé par le mouvement populaire, guidé par Simon Petlioura, qui reprend Kiev. Les troupes d'occupation allemandes abandonnent l'hetmanat et le nouveau pouvoir ukrainien les laisse regagner leur pays sans obstacle[6].

    Finalement, le 14 décembre 1918, la République populaire ukrainienne est rétablie avec Vynnytchenko à sa tête comme président du Directoire d'Ukraine. De 1918 à 1922, une partie importante du territoire ukrainien au sud est contrôlée par une armée paysanne insurrectionnelle d'inspiration communiste libertaire surnommée Makhnovchtchina du nom de son initiateur Nestor Makhno, ayant compté à son apogée près de 100 000 combattants. Opposée aux armées blanches et rouges, l'armée noire essayera d'installer dans les territoires contrôlés un système de collectivisation des terres et de démocratie directe et décentralisée[7],[8].

    Définition des frontières à la suite de la conférence de Paris sur la paix,1919 
    Carte de l'Ukraine présentée par la délégation ukrainienne à la Conférence de paix de Paris, 1919

    Le 11 novembre 1918 l'armistice est signé sur le front ouest à Rethondes entre l'Allemagne et les Alliés. L'armistice de Rethondes annule l'armistice de Brest-Litovsk. L'article 12 de la convention d'armistice prévoit que les troupes allemandes évacuent tous les territoires faisant partie de la Russie au 1er août 1914, dès que les Alliés jugeront le moment venu, compte tenu de la situation intérieure de ces territoires.

    La période soviétique
     
    La formation territoriale de l'Ukraine moderne.
     
    Le drapeau conational de la RSS d'Ukraine.

    À la fin de 1918, les Alliés interviennent dans le sud de l'Ukraine pour soutenir les Blancs de Dénikine dans la guerre civile russe. Odessa, Sébastopol et d'autres localités côtières sont occupées par les Français, mais l'intervention tourne court en raison du manque de moyens engagés et de l'hostilité de la population (mars-avril 1919). L'Ukraine est envahie par l'Armée rouge et ramenée dans le giron soviétique. L'ancien « grenier » de l'Empire russe, devenu une république socialiste soviétique, ravitaille les centres urbains soviétiques. Le 30 décembre 1922, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) naît du traité qui réunit la RSFSR, la Biélorussie, l'Ukraine et la Transcaucasie[9]. Dans le conflit qui oppose les communistes du centre (Moscou) et les partis communistes nationaux, c'est le centre qui l'emporte et impose une fédération.

    Quand Staline déclenche sa révolution industrielle vers la fin des années 1920, l'Ukraine devient l'une des sources indispensables de son financement. Les années d'industrialisation sont marquées par la construction de ce qui est à l'époque la plus grande centrale hydraulique d'Europe sur le Dniepr (le DnieproGuES), ce qui contribue à l'électrification de la République, ainsi qu'une importante mise en valeur du grand bassin minier et métallurgique, le Donbass, déjà exploité depuis la fin du XIXe siècle.

    Après une brève période d'ukrainisation — politique dite d'indigénisation (korenizatsia) — dans les années 1920, se traduisant par le retour à l'ukrainien dans les publications, la réouverture des écoles et des universités avec un enseignement en ukrainien et la promotion des cadres nationaux, Staline ne ménage pas les efforts pour réprimer le moindre signe d'un réveil nationaliste ukrainien, interprété comme un rejet du pouvoir bolchevik et une menace à l'intégrité de l'URSS. Pour contrer le nationalisme ukrainien, le pouvoir soviétique favorise la Biélorussie limitrophe[10]. De plus des oblasts russes, comme celle de Kharkiv, sont intégrées à la RSS d'Ukraine pour renforcer le poids des russophones. Moscou cherche à rattacher fermement l'Ukraine et d'en faire une forteresse de l'URSS, selon les mots de Staline[11]. Toute forme de déloyauté de la part des intellectuels, des communistes ou des paysans ukrainiens est éradiquée[11].

    Entre 1931 et 1933, une série de famines et l'intensification de la « dékoulakisation » frappent l'Union soviétique et ravagent particulièrement l'Ukraine, alors que cette région était la plus fertile de toute l'URSS. Entre 2,6[12] et 5 millions[13] de personnes meurent des suites de cette famine. Les Ukrainiens l'appellent « Holodomor » ou « l'extermination par la faim ». Bien que le gouvernement soviétique de Joseph Staline ait pris soin de ne jamais écrire qu'il faut « exterminer par la faim » les paysans réticents, les documents déclassifiés montrent qu'il a pour le moins utilisé ces famines, s'il ne les a pas sciemment provoquées, pour briser la paysannerie et le nationalisme ukrainiens[14], même si le peuple russe a lui aussi été victime des mêmes famines. Le Parlement européen a reconnu dans une résolution de 2008 l'Holodomor comme un « crime effroyable perpétré contre le peuple ukrainien et contre l'humanité »[15].

    Des exécutions et des déportations d'Ukrainiens accusés de nationalisme sont organisées durant les purges staliniennes de 1937-1939 : plusieurs millions d'Ukrainiens sont exécutés ou envoyés vers des camps de travail soviétiques, comme le sont aussi tous les suspects de nationalisme dit « bourgeois », les Russes en premier. En outre, le marxisme-léninisme appliqué par le Kremlin prône l'athéisme d'État et s'attaque aux symboles religieux, détruisant les églises et les cathédrales de toute l'URSS et des millions de croyants en majorité orthodoxes, mais aussi d'autres obédiences chrétiennes, sont envoyés au Goulag. Toutes les religions, même minoritaires (juives, musulmanes), sont interdites.

    En septembre et octobre 1939, après le partage de la Pologne entre l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne, les régions polonaises à forte minorité ukrainienne (comme la Galicie et Lwow, aujourd'hui Lviv) sont annexées par l'URSS et incorporées au sein de l'Ukraine occidentale, conformément aux protocoles secrets du pacte germano-soviétique. Selon Sabine Dullin, « ces protocoles secrets qui accompagnent, entre le 23 août et le 28 septembre 1939, le pacte signé par Staline avec Hitler sont la matrice de la grande guerre patriotique. Ils resteront un véritable tabou jusqu'à la fin de l'Union soviétique. Ce partage impérialiste avec l'Allemagne nazie transgresse en effet le code d'honneur anti-impérialiste et antifasciste porté par le régime [soviétique][16]. » En juin 1940, c'est le tour de la Bucovine du Nord et du Boudjak, pris à la Roumanie d'être pris par l'URSS.

     
    Kiev en ruine à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    À l'été 1941, l'Ukraine est envahie par les armées allemandes. À leur arrivée, les Allemands sont reçus en libérateurs par une partie de la population ukrainienne, surtout par la population de la partie de la Pologne envahie par Staline en 1939 puis intégrée à l'Ukraine. Mais, au fur et à mesure de leur progression vers l'est du pays, et notamment en raison des mauvais traitements infligés à la population[17], les occupants allemands rencontrent une forte résistance de la part de la population locale, laquelle perdure jusqu'au retour des Soviétiques en 1944. En représailles, les Allemands traquent les partisans, et brûlent des centaines de villages et des milliers de maisons avec leurs habitants. La population juive d'Ukraine est anéantie par l'application de la solution finale.

    Le 28 avril 1943, le haut commandement de la Wehrmacht annonce la création de la division SS Galicie constituée de volontaires ukrainiens ; les historiens estiment que plus de 220 000 Ukrainiens se sont engagés aux côtés des forces allemandes durant la Seconde Guerre mondiale pour combattre le régime soviétique (Polizei, U.V.V., Hiwis ou Waffen-SS).

    En 1944, l’Armée rouge libère la plus grande partie de l’Ukraine. En juin 1945, la Ruthénie subcarpathique, prise à la Hongrie (qui l'avait acquise en 1939 sur la Slovaquie), rejoint à son tour l’Ukraine soviétique, formant l’oblast de Transcarpatie.

    À la fin du conflit, le bilan des pertes ukrainiennes est de huit millions de morts dont 1,377 million étaient des militaires.

    Quant aux indépendantistes — présents essentiellement dans les régions ouest —, ils continuent une résistance locale armée contre l'URSS jusqu'en 1954.

    Le 26 juin 1945, l’Ukraine devient l’un des membres fondateurs de l'ONU, en y obtenant, en soulignement de son rôle dans la victoire sur le nazisme, avec la Biélorussie, une place distincte de l'URSS. Cette disposition particulière permet à l'Union soviétique de bénéficier de voix supplémentaires dans les votes de l'assemblée générale de l'ONU[18].

    En 1954, le 1er secrétaire du Parti communiste d'Union soviétique, Nikita Khrouchtchev qui a passé sa jeunesse en Ukraine, transfère la péninsule de Crimée à la république soviétique socialiste d'Ukraine pour marquer le 300e anniversaire du traité de Pereïaslav marquant l'union entre la Russie et les provinces formant l'Ukraine d'alors. L'Ukraine est considérée comme un modèle des républiques soviétiques. Notamment, Léonid Brejnev, le principal dirigeant de l'URSS pendant 18 ans entre 1964 et 1982, est d'origine ukrainienne.

    La fin de la période soviétique est marquée en 1986 par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl dont le coût humain et financier a été considérable. L'URSS a engagé un énorme travail de décontamination pour atténuer les conséquences de la radioactivité.

    La sortie de l'Union soviétique
     
    Accord de Minsk : dislocation de l'URSS, 8 décembre 1991.

    C'est seulement vers 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permettent aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits à la souveraineté. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Roukh, est créé. Lors des élections de mars 1990, les partis ukrainiens du bloc démocratique obtiennent alors environ 25 % des sièges au Parlement. Sous l'influence des députés démocrates, le Parlement adopte, le 16 juillet 1990, la Déclaration sur la souveraineté politique de la république d'Ukraine. C'est le premier pas vers l'indépendance complète de l'Ukraine. Celle-ci est proclamée le 24 août 1991 et confirmée par le référendum du 1er décembre 1991 : 92 % des électeurs votent en faveur de l'indépendance[4].

    Le 8 décembre 1991, la dislocation de l'URSS est actée par l'accord de Minsk, signé par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse.

    L'Ukraine devient l'un des membres fondateurs de la Communauté des États indépendants.

    Par le Mémorandum de Budapest sur les garanties de sécurité, signé le 5 décembre 1994, l'Ukraine abandonne son arsenal nucléaire[a] en échange de la garantie par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie de son intégrité territoriale[19].

    Une situation entre Russie et Europe de plus en plus difficile depuis 2004
     
    Révolution orange en décembre 2004.

    La situation de l'Ukraine, entre la Russie et l'Union européenne, devient difficile dès 2004 avec la révolution orange, marquant l'opposition entre deux parties de la société, celle majoritairement pro-européenne et occidentale (surtout à l'ouest du pays) et celle russophile (surtout à l'est du pays). La difficile élection du candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko marque le début de relations tendues avec la Russie qui n'admet pas la prise de distance de l'ancienne république soviétique, jusqu'alors restée alliée de Moscou. Des tensions relatives aux conflits gaziers russo-ukrainiens éclatent dès 2006.

     
    Rassemblement à Donetsk contre l'occupation russe. 14 avril 2014.
     
    République populaire de Donetsk en décembre 2014.

    En 2010 le pro-russe Viktor Ianoukovytch est élu président, mais le courant pro-européen et occidental persiste. À la suite du refus du gouvernement de signer des accords de rapprochement avec l'Union européenne, le renforcement du mouvement Euromaïdan provoque un renversement du pouvoir. Très rapidement, une crise éclate entre les territoires majoritairement russophones du sud-est du pays et le nouveau pouvoir central de Kiev.

    Le 11 mars 2014, la Crimée proclame son indépendance, puis à la suite d'un référendum est rattachée à la fédération de Russie le 18 mars. Ce référendum et le rattachement qui a suivi ont été condamnés par l'Ukraine et une large part de la communauté internationale[b]. Ainsi, le 27 mars 2014, l'Assemblée générale de l'ONU[20] a voté la résolution 68/262 sur « l'intégrité territoriale de l'Ukraine », la majorité des pays condamnant le rattachement de la Crimée à la Russie : 100 pays dont les États-Unis et l'UE[c].

    Une guerre civile, dite guerre du Donbass, éclate ensuite dans l'est de l'Ukraine majoritairement russophone, qui entraîne plus de dix mille morts[21],[22],[23],[24].

    L'Ukraine est la cible de cyberattaques[25] dont le but est de réduire la légitimité du pouvoir ukrainien et tester de nouvelles cyberarmes, perturbant également l'économie. Les cyberattaques ont pu notamment arrêter des centrales nucléaires et empêcher les distributeurs de billets de fonctionner. Parmi les attaques, NotPetya (un logiciel malveillant) aurait affecté 70 à 80 % des ordinateurs des grandes entreprises[25]. Bien que NotPetya ait été utilisé par la suite pour créer des attaques mondiales, d'après Microsoft, la première infection a eu lieu en Ukraine. Lors de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle en 2014, la principale chaine de télévision, victime d'un piratage, a annoncé des résultats erronés[25].

    En 2016, l'OSCE, une organisation chargée notamment d’observer le cessez-le-feu en Ukraine a été la cible d’une attaque de grande ampleur attribuée à Moscou[26]. L’OSCE est le seul acteur indépendant capable de documenter des exactions ou de vérifier si les promesses faites par Kiev, les prorusses ou le Kremlin sont mises en application[réf. nécessaire].

    Alors que le conflit dans la région du Donbass semble se transformer en conflit de « basse intensité », depuis le début des combats près d'un million et demi de personnes ont été déplacées, 850 000 à l'intérieur de l'Ukraine, 600 000 en dehors dont 350 000 vers la Russie et 250 000 vers les pays de l'Union européenne[27].

    Le 23 janvier 2022, Joe Biden, président des États-Unis, ordonne aux familles de diplomates américains de quitter le territoire ukrainien en raison des fortes tensions avec la Russie, évoquant « la menace persistante d'une opération militaire russe »[28].

    Le 21 février, le président russe Vladimir Poutine reconnait l'indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et ordonne à ses troupes de se rendre dans ces parties de l'est de l'Ukraine dans le cadre de ce que le Kremlin qualifie de « mission de maintien de la paix »[29].

    Le 24 février, la Russie procède à des bombardements par missiles de croisière et balistiques sur plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev. Les troupes russes au sol pénètrent sur le territoire ukrainien[30],[31], ce qui constitue le point de départ de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

    Le 30 septembre 2022, le président de la fédération de Russie revendique l'annexion, non reconnue par l'ONU[32], des régions ukrainiennes de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijjia au cours d'une cérémonie au Kremlin de Moscou.[33]

    Paul Robert Magocsi, Ukraine, A Historical Atlas, University of Toronto Press, 1987, p. 8-9. Olga Ostritchouk : Les Ukrainiens face à leur passé, P.I.E. Peter Lang, Bruxelles 2013, (ISBN 978-2-87574-035-9). Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2015 (1re éd. 1995), 1100 p. (ISBN 2081235331), « L'empire progresse à l'est », p. 1157-& suiv. ↑ a b c et d Alexandra Goujon, « L’Ukraine cherche à s’émanciper d’une tutelle de plusieurs siècles » Accès limité , sur Le Monde, 27 février 2022 (consulté le 27 février 2022) Ficher 1970, p. 485. Joukovsky 2005, p. 79-84. Piotr Archinov, La Makhnovchtchina. L'insurrection révolutionnaire en Ukraine de 1918 à 1921, Les Éditions de Spartacus, 2000. Alexandre Skirda, Nestor Makhno. Le cosaque libertaire 1888-1934, Les Éditions de Paris - Max Chaleil, 2005. (ru) Texte intégral du Traîté de la formation de l'URSS le 29.12.1922. Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », dans L’Histoire, no 485-486, juillet-août 2021, page 83 ↑ a et b Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », dans L’Histoire, no 485-486, juillet-août 2021, page 84 Jacques Vallin, France Mesle, Serguei Adamets, Serhii Pyrozhkov, « A New Estimate of Ukrainian Population Losses during the Crises of the 1930s and 1940s », Population Studies, vol. 56, no 3, novembre 2002, p. 249-264. Robert Conquest, Sanglantes moissons : la collectivisation des terres en URSS, Robert Laffont, 1995 (Ed. américaine 1986). 1933, l'année noire : Témoignage sur la famine en Ukraine. Parlement européen, « Résolution du Parlement européen sur la commémoration de l'Holodomor, la famine artificiellement provoquée en Ukraine (1932-1933). », sur europa.eu, 22 octobre 2008 (consulté le 25 mars 2022). Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », ‘’L’Histoire’’, n°485-486, juillet-août 2021, page 85 En particulier, cette période du début de l’invasion est aussi celle du début de la Shoah par balles. Général Roland Dubois, « Ukraine-Russie, l'avis du Général (2s) Dubois », sur place-armes.fr, 30 août 2022 (en) « Budapest Memorandums on Security Assurances, 1994 », Council on Foreign Relations, 5 décembre 1994 (consulté le 14 mars 2014). AFP, L'ONU condamne le rattachement de la Crimée à Moscou, Libération, 27 mars 2014. Cordélia Bonal, « L'Ukraine est entrée en guerre civile », Libération, 20 février 2014 (consulté le 29 juin 2014). « Ukraine : la situation dans l'Est reste grave malgré des signes de désescalade, selon l'ONU », Nations unies, 24 juin 2014 (consulté le 29 juin 2014). Vadim Kamenka, « Ukraine. La fin de la guerre civile devient-elle possible ? », L'Humanité, 14 juin 2014 (consulté le 29 juin 2014). « Ukraine: l’ONU et l’OSCE demandent un accès total pour les observateurs internationaux | Couverture des réunions & communiqués de presse », sur www.un.org (consulté le 29 juin 2016). ↑ a b et c Pierre Sautreuil et Fabrice Deprez, « Ukraine, anatomie d'une cyberguerre — épisode 1 : la menace au quotidien - Politique - Numerama », Numerama,‎ 5 septembre 2017 (lire en ligne, consulté le 6 septembre 2017). Blaise Gauquelin (Vienne correspondant), « La Russie soupçonnée d’être responsable d’un piratage informatique contre l’OSCE », Le Monde,‎ 28 décembre 2016 (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 6 septembre 2017). Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Herbert2018 « Crise en Ukraine : les États-Unis déconseillent aux Américains de se rendre en Russie », sur Franceinfo, 24 janvier 2022 (consulté le 24 janvier 2022) « Putin orders troops into pro-Russian regions of eastern Ukraine », sur CNN (consulté le 22 février 2022) LIBERATION et AFP, « EN DIRECT - Kiev appelle les Ukrainiens à prendre les armes », sur Libération (consulté le 24 février 2022) Luc Mathieu et Frédéric Autran, « La guerre a commencé en Ukraine », sur Libération (consulté le 24 février 2022) « António Guterres condamne l'annexion illégitime de territoires ukrainiens par la Russie », sur www.aa.com.tr (consulté le 30 septembre 2022) « VIDEO. Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine officialise l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes », sur Franceinfo, 30 septembre 2022 (consulté le 30 septembre 2022)


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