Perú

Pérou
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Contexte de Pérou

Le Pérou, en forme longue la république du Pérou (en espagnol : Perú et República del Perú ( audio) ; en quechua : Piruw et Piruw Republika ; en aymara : Piruw et Piruw Suyu), est un pays de l'ouest de l'Amérique du Sud. Il est bordé au nord par l'Équateur et la Colombie, à l'est par le Brésil, au sud-est par la Bolivie, au sud par le Chili, et au sud et à l'ouest par l'océan Pacifique. Le Pérou est un pays mégadivers avec des habitats allant des plaines arides de la région côtière du Pacifique à l'ouest aux sommets des montagnes des Andes s'étendant du nord au sud-est du pays à la forêt tropicale du bassin amazonien à l'est avec le fleuve Amazone. Le Pérou compte 32 millions d'habitants et sa capitale et plus grande ville est Lima. Avec 1...Lire la suite

Le Pérou, en forme longue la république du Pérou (en espagnol : Perú et República del Perú ( audio) ; en quechua : Piruw et Piruw Republika ; en aymara : Piruw et Piruw Suyu), est un pays de l'ouest de l'Amérique du Sud. Il est bordé au nord par l'Équateur et la Colombie, à l'est par le Brésil, au sud-est par la Bolivie, au sud par le Chili, et au sud et à l'ouest par l'océan Pacifique. Le Pérou est un pays mégadivers avec des habitats allant des plaines arides de la région côtière du Pacifique à l'ouest aux sommets des montagnes des Andes s'étendant du nord au sud-est du pays à la forêt tropicale du bassin amazonien à l'est avec le fleuve Amazone. Le Pérou compte 32 millions d'habitants et sa capitale et plus grande ville est Lima. Avec 1,28 million de km2, le Pérou est le 19e plus grand pays du monde et le troisième d'Amérique du Sud.

Le territoire péruvien abritait plusieurs cultures au cours des périodes antique et médiévale et possède l'une des plus longues histoires de civilisation de tous les pays, retraçant son héritage au 10e millénaire avant notre ère. Les cultures et civilisations précoloniales notables incluent la civilisation Caral-Supe (la plus ancienne civilisation des Amériques et considérée comme l'un des berceaux de la civilisation), la culture Nazca, les empires Huari et Tiwanaku, le royaume de Cuzco et l'empire Inca, le plus grand État connu des Amériques précolombiennes qui à son apogée a réussi à s'étendre sur 2 500 000 km2.

Son territoire est composé de paysages variés : les vallées, plateaux et hauts sommets des Andes se déploient à l'ouest vers le côte désertique, du nord au au sud-est du pays et à l'est vers l'immense Amazonie. C'est l'un des pays avec la plus grande diversité biologique et le plus de ressources minérales de la planète. Englobe une section de la forêt amazonienne et du Machu Picchu, une ancienne ville inca aux hauteurs des Andes. La région autour du Machu Picchu, y compris la Vallée Sacrée, le Chemin de l'Inca et la ville coloniale de Cuzco, est riche en sites archéologiques.

Au siècle suivant, la conquête du Pérou a eu lieu, après quoi le territoire a été configuré comme le Vice-royauté du Pérou de l'Empire espagnol articulé autour de l'exploitation de l'argent et de l'or avec le travail forcé des indigènes et des esclaves africains dans les mines et les fermes. Bien qu'ils aient également laissé un héritage culturel, représenté dans l'art et l'architecture baroques. En 1551, la couronne espagnole fonda officiellement l'Université nationale principale de San Marcos à Lima, la première et la plus ancienne université du Nouveau Monde. Les Réformes bourboniennes du XVIIIe siècle ont donné lieu à divers soulèvements contre l'autorité coloniale, dont le plus grand représentant fut la Révolte de Túpac Amaru II.

Il est membre du Forum de coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) et de la Communauté andine des nations (CAN). Le sol est la monnaie nationale péruvienne depuis 1991, en remplacement de l’inti,. Le Pérou occupe un rang élevé dans le classement des libertés; c'est un membre actif de l'Alliance du Pacifique, de l'Accord de partenariat transpacifique et de l'Organisation mondiale du commerce; et est considérée comme une puissance moyenne.

Le Pérou a une population qui comprend des Mestizos, Amérindiens, Européens, Africains et Asiatiques. La principale langue parlée est l'espagnol, bien qu'un nombre important de péruviens parlent les langues quechuan, aymara, ou d'autres langues indigènes. Ce mélange de traditions culturelles a donné lieu à une grande diversité d'expressions dans des domaines tels que l'art, la cuisine, la littérature et la musique.

Plus à propos Pérou

Informations de base
  • Devise Sol (monnaie du Pérou)
  • Nom natif Perú
  • Indicatif d'appel +51
  • Domaine Internet .pe
  • Mains voltage 220V/60Hz
  • Democracy index 6.53
Population, Area & Driving side
  • Population 29381884
  • Zone 1285216
  • Côté conduite right
Historique
  • Premières civilisations
     
    Stèle de Raimondi, civilisation Chavín - Musée national Chavín - (Chavín de Huántar - Ancash - Pérou).

    Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou ont été découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19 000 ans avant notre ère[1]. Les populations sont alors pour la plupart nomades, vivant de la chasse de camélidés et de la cueillette et s’abritant dans des grottes[2].

    La culture du maïs a joué un rôle déterminant dans le passage vers un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture. La première preuve que le maïs est un aliment de base provient de Paredones, sur la côte nord du Pérou, où les isotopes alimentaires des dents humaines suggèrent que le maïs est passé d'un aliment de sevrage à une consommation de base entre 4 000 et 3 000 avant notre ère[3].

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    Premières civilisations
     
    Stèle de Raimondi, civilisation Chavín - Musée national Chavín - (Chavín de Huántar - Ancash - Pérou).

    Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou ont été découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19 000 ans avant notre ère[1]. Les populations sont alors pour la plupart nomades, vivant de la chasse de camélidés et de la cueillette et s’abritant dans des grottes[2].

    La culture du maïs a joué un rôle déterminant dans le passage vers un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture. La première preuve que le maïs est un aliment de base provient de Paredones, sur la côte nord du Pérou, où les isotopes alimentaires des dents humaines suggèrent que le maïs est passé d'un aliment de sevrage à une consommation de base entre 4 000 et 3 000 avant notre ère[3].

    Durant la période archaïque tardive, les premiers villages et organisations sociales complexes apparaissent. Ils permettent l’apparition de la plus vieille ville du continent et l’une des plus anciennes du monde : Caral[4]. La cité de Caral, un grand centre urbain doté de pyramides tronquées au sommet, appartenait à un ensemble de sites archéologiques qui aurait abrité la première civilisation américaine : Caral-Supe ou Norte Chico (entre 2627 et 2100 avant notre ère[5]). Lors de fouilles, divers objets ont été exhumés, tels que des figurines anthropomorphiques en argile crue, des flûtes traversières taillées dans des os de pélican ou de condor[6], ou des cordelettes à nœuds (probablement des quipus).

     
    Vase-portrait mochica. Musée du quai Branly, Paris.

    Caractérisées par une nouvelle complexification de l’organisation sociale et des technologies, les cultures de la période dite de « horizon de formation » (2700-200 av. notre ère) développèrent la céramique, le tissage, l’usage de l’or et du cuivre ainsi que la construction de canaux d’irrigation et la culture en terrasse, facteurs déterminants pour l’accroissement du pouvoir étatique. Dans la culture de Chavín (~1800-300 av. notre ère), la vie sociale, économique et rituelle s’organise autour de dieux féroces représentant les grands prédateurs locaux comme le jaguar, le serpent ou le caïman. Le centre cérémoniel, Chavín de Huántar, est un réseau complexe de galeries décorées par d'immenses mégalithes ornés. Sur le plan iconographique, les divinités de la cosmogonie chavín seront présentes dans presque toutes les manifestations artistiques postérieures. Paracas (~800-200 av. notre ère), une culture située sur une péninsule désertique portant le même nom, se distingue par ses textiles de grande valeur esthétique et scientifique.

    L'effondrement de la culture chavín ira de pair avec l’affirmation de pouvoirs régionaux, caractérisés par un relatif isolement local. Chaque région abrite alors de petites entités politiques qui adoptent leurs propres modèles de développement culturel, n’ouvrant leurs frontières qu’aux échanges commerciaux. À cette période appartiennent notamment la culture nazca (~200 av. notre ère - 600), la culture huari (600-1000) et la culture mochica (~100-700), l’une des plus importantes organisations politiques de l’ancien Pérou.

    Empire inca
     
    Machu Picchu.

    La Période impériale, aussi appelée Règne des belligérants, succède au déclin de la civilisation huari, dernière entité politique régionale. Divers états locaux tentent alors de dominer politiquement la région, et parmi ces états nous retrouvons la culture chimú, la culture chanca, la culture chincha et enfin, la plus célèbre, la culture inca. Les origines des Incas se mêlent à la légende. Probablement, ils étaient une tribu guerrière quechua du sud de la Sierra. Entre 1100 et 1300, ils se déplacent peu à peu vers le nord de la région jusqu’à la vallée fertile de Cuzco, occupée alors par des peuples aymaras[7]. L’empire naissant se distinguait par sa condition d’État agraire, au sommet duquel se trouvait l’Inca[8].

     
    « Chaque nation s’habillait avec un vêtement similaire à celui que portaient les membres de sa communauté[9] ». (Tunique du Sapa Inca X : Tupac Yupanqui).

    Cependant, la véritable expansion des Incas commence en 1438, avec Pachacutec (1438-1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire qui s’étend sur toutes les Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l’administration qu’il établit dans l’Incanat[10],[11]. Il aboutit à accomplir l’unité d’un vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l’unité géographique de l’empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Chemins incas) ; puis il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, grâce à une organisation centrale absolue, il forma l’unité politique impériale[12]. En même temps, il créa une élite capable de l’assister dans son œuvre : les curacas. Pour faciliter la transmission des ordres et le renseignement sur l’état des provinces, on établit un système de « chasquis » ou « coureurs messagers », qui parcouraient les chemins de l’empire.

    À la fin du XVe siècle, l’Inca Pachacutec transmet le pouvoir à son fils Tupac Yupanqui († 1493), qui étend l’empire jusqu’à l’actuel territoire équatorien. Sous le règne de son fils, Huayna Capac († 1527), les frontières de l’empire inca sont repoussées jusqu’à la frontière de l’actuelle Colombie. Une guerre de succession éclate entre les deux fils de Huayna Capac, Huascar et Atahualpa. Ce dernier est parvenu à battre les troupes de son frère, au moment où les conquistadors arrivent au Pérou.

    Conquête et vice-royauté
     
    Mise à mort de l’Inca Atahualpa en 1533 (Guaman Poma de Ayala).
     
    La vice-royauté du Pérou en 1650 et 1816 (territoires conquis en vert ou marron obscur et territoires peu explorés ou de jure en vert ou marron pâle).

    Lorsque les troupes de Francisco Pizarro arrivèrent en 1531, l’Empire inca était déchiré par une guerre civile. Le 16 novembre 1532, durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur Atahualpa et le fit exécuter. Il faudra cependant plus de quarante ans pour briser les dernières tentatives de résistance : le dernier Inca de Vilcabamba, Túpac Amaru, fut capturé et exécuté en 1572.

    Les Espagnols instituèrent le système de l’encomienda : les Amérindiens devaient payer un tribut, dont une partie allait à Séville. Les encomenderos étaient chargés également de les christianiser. En tant que gouverneur du Pérou, Pizarro abusa de l'encomienda en accordant à ses soldats et compagnons un pouvoir quasi illimité sur les populations indigènes qui furent obligées de travailler sans rétribution dans des mines et des champs. Pizarro fut assassiné en 1541 par une faction menée par Diego de Almagro le jeune, surnommé « el Mozo ». En 1543, le roi Charles Quint, pour réagir aux luttes intestines entre les conquistadores, envoya Blasco Núñez Vela en tant que premier vice-roi. Celui-ci sera à son tour tué par Gonzalo Pizarro, le frère du premier Pizarro. Finalement, un nouveau vice-roi, Pedro de la Gasca, parvint à restaurer l'ordre et exécuta Gonzalo Pizarro après la capture de celui-ci. 39 vice-rois ont succédé à Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824.

    Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou cités d'Indiens regroupant ceux-ci. Au niveau local, les encomenderos étaient maintenant sous l'autorité des curacas. Une pyramide hiérarchique permit ainsi de contrôler toutes les villes et villages. Le recensement sous le dernier Quipucamayoc ou « maître du quipu » indiquait qu'il y avait 12 millions d'habitants dans l’empire inca. Quarante-cinq années plus tard, le recensement du vice-roi Toledo montrait qu'il en restait 1,1 million[13]. Les villes incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel. Quelques villes, telles Cuzco, gardèrent leurs fondations d'origine inca. Certains sites incas, tels Huánuco Viejo, furent abandonnés au profit de villes à plus basse altitude.

     
    Le Couronnement de la Vierge (Bernardo Bitti), église de San Pedro de Lima.

    Après l'établissement de la vice-royauté, le Pérou devint l'une des premières sources de la richesse pour l'Espagne. La ville de Lima, fondée par Pizarro le 18 janvier 1535 sous le nom de Ciudad de los Reyes (« la Ville des Rois »), devint la capitale et une ville puissante qui avait sous sa juridiction toute l'Amérique du Sud à l'exception du Brésil dominé par les Portugais. Au XVIIe siècle, Lima abritait une université et était la principale place forte de l'Espagne sur le continent américain. Toutes les richesses coloniales passaient par Lima, puis par l'isthme de Panama avant d'arriver à Séville, en Espagne.

    Au XVIIIe siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, seront réalisées des réformes dans la structure politique coloniale (« les réformes bourboniennes »). En 1717, la vice-royauté de Grenade fut formée : elle regroupa la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. En 1776, une nouvelle vice-royauté vit le jour, la vice-royauté du Río de la Plata : elle regroupait l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay.

    Indépendance
     
    La proclamation de l'Indépendance par le général José de San Martín le 28 juillet 1821 à Lima.

    Entre 1780 et 1781, la vice-royauté du Pérou connut la plus violente insurrection de son histoire[14]. Dirigée par Túpac Amaru II, un cacique du Cuzco, l’insurrection était à l’origine une révolte fiscale mais, très vite, se transforma en un mouvement qui revendiquait l’autonomie du territoire par rapport à la Couronne espagnole[15]. Túpac Amaru arriva à réunir une armée de près de 50 000 hommes, composée majoritairement d’Amérindiens et de métis. Après quelques batailles, la révolte fut écrasée de manière extrêmement violente. Le 18 mai 1781, José Gabriel Túpac Amaru II fut écartelé et décapité à Cuzco mais il devint pendant le XIXe siècle une figure importante de la lutte pour l'indépendance et de la liberté.

    Le processus d’indépendance prit définitivement son élan avec le soulèvement des propriétaires terriens d'origine espagnole. José de San Martín et Simón Bolívar étaient à la tête des troupes rebelles. Après avoir débarqué dans la baie de Paracas, San Martín s'empara de Lima et déclara, le 28 juillet 1821, l'indépendance du Pérou par rapport à l'Espagne. L'émancipation devint effective en décembre 1824 lorsque le général Antonio José de Sucre battit les Espagnols dans la bataille d'Ayacucho (le 9 décembre 1824). Après cette victoire, une scission sépara le pays en un Haut Pérou resté fidèle à Bolivar (maintenant la Bolivie) et un Bas Pérou (le Pérou actuel). Comme le Chili, la Bolivie, le Mexique, ou la Grande-Colombie, le pays fait appel à la Bourse de Londres pour financer des sociétés minières[16] : des centaines de techniciens anglais traversent l’océan, avec leurs machines à vapeur, pour les moderniser.

    Après la guerre Grande Colombie-Pérou (1828-1829), les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatèrent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942 ; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995.

     
    Guerre du Pacifique : La bataille d'Arica (Juan Lepiani, 1899).

    Malgré la domination d'une oligarchie de propriétaires terriens, l'esclavage des Noirs et le tribut des Indiens furent abolis par le caudillo Ramón Castilla (1845-1851 et 1855-1862). Entre 1840 et 1879, le guano du Pérou, récolté par des compagnies privées ou publiques sur les côtes, généra d’énormes richesses car le pays bénéficia pendant cette période du monopole mondial de ce fertilisant. La vie politique fut alors une alternance de périodes démocratiques, de coups d'État et de dictatures.

    L'Espagne n'abandonna pas complètement ses ambitions coloniales et fit encore de vaines tentatives comme lors de la guerre hispano-sud-américaine. Après la bataille de Callao, elle reconnut l’indépendance du pays en 1880, établit des relations diplomatiques et signa un traité de paix et d’amitié définitif la même année. La fin de la guerre contre l’Espagne marquait pour le Pérou la consolidation de son indépendance.

    Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la guerre du Pacifique. La guerre éclata lorsque le Chili envahit le port bolivien d’Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Malgré l'infériorité navale, le capitaine du navire Huascar, Miguel Grau, maintint sous pression la flotte chilienne pendant plusieurs mois. Le Huascar fut finalement pris par les Chiliens en octobre 1879. Pendant la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires mais en 1881, les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá.

    XXe siècle

    En 1924, depuis Mexico, des meneurs de la réforme universitaire au Pérou, contraints à l'exil par le gouvernement, fondent l'Alliance populaire révolutionnaire américaine (ou APRA), qui exercera une influence majeure sur la vie politique du pays. L'APRA est ainsi en grande partie une expression politique de la réforme universitaire et des luttes ouvrières menées dans les années 1918-1920. Le mouvement puise ses influences auprès de la révolution mexicaine et de la constitution de 1917 qui en est issue, notamment sur les questions de l'agrarisme et de l'indigénisme et, à un degré moindre, de la révolution russe. Proche du marxisme (son dirigeant, Haya de la Torre, déclare en effet que « l'APRA est l'interprétation marxiste de la réalité américaine »), elle s'en éloigne pourtant sur la question de la lutte des classes et sur l'importance donnée à la lutte pour l’unité politique de l’Amérique latine. En 1928 est fondé le parti socialiste péruvien notamment sous l'impulsion de José Carlos Mariátegui, lui-même ancien membre de l'APRA. Le parti crée peu après, en 1929, la confédération générale des travailleurs. L'APRA, gagnant rapidement en popularité, est mise hors la loi en 1933 par le régime d'Oscar R. Benavides, qui restera président jusqu'en 1939.

    La constitution de 1933 réservait le droit de vote aux citoyens alphabétisés lesquels, en 1960, ne représentaient encore que le tiers de la population adulte. Les Indiens, presque la moitié de la population, restaient des exclus et vivaient de façon misérable. Entre 1932 et 1933 aura lieu la guerre avec la Colombie. En outre, une guerre opposera le Pérou et l'Équateur entre le 5 juillet et le 31 juillet 1941. Durant cette guerre, le Pérou occupera les provinces occidentales de Loja et el Oro. Les États-Unis, le Brésil, l'Argentine et le Chili proposèrent leur médiation et un protocole de paix fut finalement signé. Néanmoins, un nouveau conflit éclatera entre les deux pays un demi-siècle plus tard.

     
    Revendications équatoriennes sur le Pérou

    À nouveau autorisée en 1945, l'Alliance populaire révolutionnaire américaine soutint le président José Luis Bustamante y Rivero (1945-1948) qui, renversé par le coup d'État militaire du général Manuel A. Odría d'octobre 1948, augura du début d'une dictature. Des élections sont pourtant organisées en 1962 et remportées par le candidat apriste Víctor Raúl Haya de la Torre. Toutefois, un coup d'État militaire dirigé par le général Ricardo Pérez Godoy empêcha le respect de la légalité. La junte organisa à nouveau des élections l'année suivante, élections qui furent remportées par Fernando Belaúnde Terry, fondateur de l'Action populaire, qui demeura en place jusqu'en 1968.

    Au début des années 1960, alors que près de 70 % des terres sont possédées par 2 % des propriétaires, le Pérou connaît une forte mobilisation paysanne et indigène visant à obtenir une réforme agraire. Les paysans, en grande majorité des travailleurs agricoles indigènes, formèrent alors la base de syndicats ruraux engagés face à la détérioration de leurs conditions de travail et de vie. Les paysans eurent recours à des tactiques allant de l'occupation pacifique des terres à la confrontation violente avec les grands propriétaires et les forces armées. Plusieurs petits mouvements de guérilla se constituent mais sont rapidement écrasés par le gouvernement[17].

    Le 3 octobre 1968, le coup d’État réformiste mené par un groupe d’officiers dirigés par le général Juan Velasco Alvarado amène l'armée au pouvoir dans le but d’appliquer une doctrine de « progrès social et de développement intégral », nationaliste et réformiste, influencée par les thèses de la CEPAL sur la dépendance et le sous-développement. Six jours après le golpe, Velasco procède à la nationalisation de l’International petroleum corporation (IPC), la société nord-américaine qui exploitait le pétrole péruvien, puis lance une réforme de l’appareil d’État, une réforme agraire. Il s'agit alors de la plus grande réforme agraire jamais entreprise en Amérique latine : elle abolit le système de latifunda et modernise l'agriculture par une redistribution plus équitable des terres (90 % des paysans forment des coopératives ou des sociétés agricoles d'intérêt social). La terre devant être possédée par ceux qui la cultivent, les grands propriétaires sont expropriés. Les seules grandes propriétés permises sont de type coopératif. Entre 1969 et 1976, 325 000 familles reçoivent de l'État une terre ayant une surface moyenne de 73,6 acres[18]. Le « gouvernement révolutionnaire » projette aussi des investissements massifs dans l'éducation, élève la langue quechua - parlée par près de la moitié de la population mais jusque-là méprisée par les autorités - à un statut équivalent à celui de l'espagnol et instaure l'égalité des droits pour les enfants naturels.

    Le Pérou souhaite s’affranchir de toute dépendance et mène une politique extérieure tiers-mondiste. Les États-Unis répondent par des pressions commerciales, économiques et diplomatiques. En 1973, le Pérou semble triompher du blocus financier imposé par Washington en négociant un prêt auprès de la Banque internationale de développement afin de financer sa politique de développement agricole et minier. Les relations avec le Chili se tendent fortement après le coup d’État du général Pinochet. Le général Edgardo Mercado Jarrin (Premier ministre et commandant en chef de l’armée) et l’amiral Guillermo Faura Gaig (ministre de la marine) échappent tour à tour, à quelques semaines d'intervalle, à des tentatives d'assassinats. En 1975, le général Francisco Morales Bermúdez Cerruti s’empare du pouvoir et rompt avec la politique de son prédécesseur. Son régime participe ponctuellement à l'Opération Condor en collaboration avec d'autres dictatures militaires américaines.

    Le Sentier lumineux apparaît dans les universités dans les années 1970. Ces étudiants, pour beaucoup d'origines paysannes, retournent ensuite dans leurs communautés et y organisent des comités locaux du parti. L'abandon par l’État de certaines régions rurales favorise l’implantation du parti. En juin 1979, des manifestations pour la gratuité de l’enseignement sont sévèrement réprimées par l’armée : 18 personnes sont tuées selon le bilan officiel mais des estimations non-gouvernementales évoquent plusieurs dizaines de morts. Cet événement entraîne une radicalisation des contestations politiques dans les campagnes et aboutit finalement au déclenchement de la lutte armée. Après le début de celle-ci, les nouvelles recrues du Sentier lumineux sont généralement des paysans peu politisés, plutôt que des militants réellement politisés[19].

    En 1980, Fernando Belaúnde Terry retrouve le pouvoir en remportant l'élection présidentielle. Alan García, candidat du parti Alliance populaire révolutionnaire américaine, lui succéda le 28 juillet 1985. C'était la première fois en 40 ans qu'un président démocratiquement élu remplaçait un autre président démocratiquement élu.

    En 1990, inquiets des attaques terroristes du Sentier lumineux et des scandales de corruption, les électeurs choisirent Alberto Fujimori. Pour lutter contre l'inflation, Fujimori adopta des mesures d'austérité très sévères. La monnaie fut dévaluée de 200 %, des centaines d'entreprises publiques furent privatisées et 300 000 emplois supprimés. Il parvint à faire baisser l'inflation de 2 700 % en 1990 à 139 % en 1991 mais la pauvreté ne recula pas[20].

    En raison de l'opposition des députés à certaines réformes, Alberto Fujmori dissout le 4 avril 1992 le Congrès, modifie la Constitution, fait incarcérer un certain nombre d'adversaires politiques et prend le contrôle des médias. Sa présidence est fortement marquée par l'autoritarisme, l'usage d'escadrons de la mort pour conduire des opérations anti-guérillas, la répression politique et la corruption[21]. Alberto Fujimori fait démarrer une campagne de stérilisations forcées dans certaines régions rurales du pays. Empreint d'eugénisme, le programme est essentiellement dirigé contre les populations indigènes : 330 000 femmes et 25 000 hommes en seront victimes selon un rapport du ministère de la Santé. L'objectif aurait été de juguler la démographie afin de bénéficier d'une aide économique accrue promise par les États-Unis mais également de réduire des populations fortement défavorisées et suspectes de sympathies pour la guérilla du Sentier lumineux[22].

    Son bras droit Vladimiro Montesinos entretient des liens étroits avec la CIA. Les services secrets que Montesinos dirige auraient reçu 10 millions de dollars de l'agence américaine pour soutenir les activités de contre-guérilla du gouvernement. Les ventes d'armes des États-Unis au Pérou ont par ailleurs quadruplé sous la présidence de Fujimori[23]. Les membres de la police et de l'armée impliqués dans des crimes dans le cadre du conflit contre les guérillas sont amnistiés. Alberto Fujimori se fait réélire en 1995.

    XXIe siècle

    En novembre 2000, destitué pour corruption, Fujimori s'enfuit au Japon. Valentín Paniagua Corazao est nommé pour le remplacer provisoirement et des élections sont organisées en avril 2001. Alejandro Toledo les remporte et devient président le 28 juillet 2001.

    Des manifestations hostiles au projet de privatisation de deux compagnies d'électricité tournent à l'émeute à Arequipa, deuxième ville du pays, en juin 2002. L'état d'urgence est déclaré par le gouvernement. L'état d'urgence est à nouveau proclamé en mai 2003 alors que le Pérou connaît une vague de protestations sociales. Alan Garcia, déjà président entre 1985 et 1990, revient au pouvoir en 2006. En juin 2009, une intervention de police contre des indigènes qui bloquent un axe routier conduit à des dizaines de morts[24].

    Le Pérou est le deuxième plus grand producteur de cocaïne au monde, après la Colombie. Selon les autorités américaines, la superficie en 2019 des plantations de coca illégales était de 73 000 hectares[25].

    À la fin des années 2010 et au début des années 2020, le Pérou est l'objet d'une certaine instabilité avec plusieurs motions de destitution du président par le parlement, allant en décembre 2022 jusqu'à une dissolution du parlement par le président Pedro Castillo en parallèle d'une nouvelle motion de destitution du président par le parlement[26]. L'arrestation et la destitution de Pedro Castillo entainent un large mouvement de protestation. Les mobilisations touchent particulièrement les zones pauvres du pays, celles-là mêmes qui avaient massivement voté pour Pedro Castillo en 2021. L'état d'urgence, permettant notamment le déploiement de l'armée face aux manifestants et la suspension des garanties constitutionnelles et des droits fondamentaux, est décrété dans tout le pays, bientot suivi d'un couvre-feu dans quinze provinces[27]. En toile de fond de ces mobilisations figure la fracture sociale historique vécue par des populations victimes du mépris, du racisme, et de la discrimination des élites traditionnelles. Fortement exposées à la pauvreté, elles vivent dans des régions où les services publics sont défaillants, sinon absents, alors que les sous-sols regorgent de minerais et de gaz, exploités par des multinationales. À Cuzco, Puno, Ayacucho, Apurimac, les départements les plus pauvres du Pérou, 80 % des électeurs ont soutenu Pedro Castillo, espérant « un contrat social qui bénéficie à tous »[28]. La répression des manifestations fait des dizaines de morts et des centaines de blessés.

    R. S. MacNeish et al., Prehistory of the Ayacucho Basin, Peru (2 vol.), Ann Arbor (Mich.), Univ. Michigan, 1980. Toutefois, certains réfutent l’idée que ces pierres aient été taillées par des humains. Voir aussi : Alan L. Bryan, El poblamiento originario, en Historia General de la América Latina, vol. I. (en) Douglas J. Kennett, Mark Lipson, Keith M. Prufer et al., South-to-north migration preceded the advent of intensive farming in the Maya region, Nature Communications, volume 13, Article numéro: 1530, 22 mars 2022, doi.org/10.1038/s41467-022-29158-y Ruth Shady Solis, Jonathan Haas, Winifred Creamer, « Dating Caral, a Preceramic Site in the Supe Valley on the Central Coast of Peru », Science no 292 (5517), 27 avril 2001, p. 723–726. (en) Jonathan Haas, Winifred Creamer et Alvaro Ruiz, « Dating the Late Archaic occupation of the Norte Chico region in Peru. », Nature, no 432,‎ 23 décembre 2004, p. 1020–1023. Ruth Shady et al., « Las flautas de Caral-Supe: aproximaciones al estudio acústico-arqueológico del conjunto de flautas más antiguo de América », dans Boletín del Museo de Arqueología y Antropología de la UNMSM, troisième année, no 11, Lima, 2000, p. 2–9. Nombreuses sont les interprétations suscitées par les deux mythes fondateurs de l’Empire inca : Manco Capac et les Frères Ayar. J. Jijon y Caamano (cité par M. Rostowrowski, cf.infra p. 248) suppose que l’histoire initiale de Cuzco peut se diviser en quatre périodes : domination des aymaras (mythe de Manco Capac), première pénétration quechua, domination atacaménienne et nouvelle invasion et nouvelle domination des Quechuas (Mythe unificateur des Frères Ayar). Le mythe de Manco Cápac apparaît dans les « Commentaires royaux » qui présentent au dire de la grande spécialiste de l’Empire inca « une épopée magnifique, pleine de détailles sur la vie au temps de l’Incanat mais ils sont loin d’être absolument fiables » (ibid., p. 43). Maria Rostworowski, Le Grand Inca - Pachacutec Inca Yupanqui, 2008, p. 166. Molina El Cuzqueño cité par María Rostworowski, ibid., p. 275. María Rostworowski (trad. de l'espagnol), Le Grand Inca, Pachacútec Inca Yupanqui, Paris, Tallandier, coll. « moderne », 2008, 351 p. (ISBN 978-2-84734-462-2 et 2-84734-462-4, lire en ligne), page 161. On pourra en lire aussi de larges extraits ici : María Rostworowski, « Le Grand Inca, Pachacútec Inca Yupanqui », sur Amazon, 2013 pour l'édition numérique, (consulté le 28 mars 2019). Maria Rostworowski, Le Grand Inca - Pachacutec Inca Yupanqui, 2008, p. 161. Ibid.[précision nécessaire] Noble David Cook, Demographic collapse, Indian Peru, 1520-1620, Cambridge, Cambridge University Press, 1981. Durant la vice-royauté, la Grande Rébellion ne fut pas la seule : quatorze grandes révoltes éclatèrent rien qu'au XVIIIe siècle. Parmi celles-ci, citons celle de Juan Santos Atahualpa en 1742. Segundo E. Moreno Yáñez, « Motines, revueltas y rebeliones en Hispanoamérica », dans Historia general de América Latina, vol. 4, 1999 (Jorge Hidalgo Lehuede (dir.), Enrique Tandeter (dir.), Procesos americanos hacia la redefinición colonial) (ISBN 84-8164-487-0), p. 423-458. (en) John Lynch, Simón Bolívar : A Life, 200 (lire en ligne), p. 206. « Intensification de la guérilla au Pérou - Perspective monde », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le 22 août 2020). « Annonce d'une réforme agraire au Pérou - Perspective monde », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le 22 août 2020). Luis Rossell ;, Chroniques des violences politiques au Pérou 1980-1990, L'Agrume, 2015. « Pérou: les ratés du système Fujimori », LExpress.fr,‎ 16 janvier 1997 (lire en ligne). (en) Jo-Marie Burt, « Quien habla es terrorista": the political use of fear in Fujimori's Peru », Latin American Research Review, 2006, 41(3):32-61. (en) « Mass sterilisation scandal shocks Peru », BBC News, 24 juillet 2002. Olivier Acuña, « 10 of the Most Lethal CIA Interventions in Latin America », Telesur,‎ 18 septembre 2016 (lire en ligne). « Matanza de indígenas en Perú - El Correo », sur www.elcorreo.eu.org, 9 juillet 2009. « Pérou: la production de cocaïne en hausse, selon une étude américaine », sur RFI, 2 août 2020 (consulté le 22 août 2020). « Le Pérou plonge dans la crise politique : le président dissout le Parlement, qui le destitue dans la foulée » Accès libre , sur Le Monde, 7 décembre 2022 « Au Pérou, répression sanglante contre les manifestants », Le Monde.fr,‎ 17 décembre 2022 (lire en ligne) « Etat d’urgence au Pérou : les manifestants réclament « un contrat social qui bénéficie à tous » », Le Monde.fr,‎ 15 janvier 2023 (lire en ligne)
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