Contexte de Mongolie

La Mongolie (en mongol : Монгол Улс, translittération latine : Mongol Uls, en mongol bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ ᠤᠯᠤᠰ, littéralement : « État mongol ») est un vaste pays d'Asie orientale qui est enclavé entre la Russie au nord et la république populaire de Chine (RPC) au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator (en mongol : Улаанбаатар, Ulaanbaatar, « Héros rouge »), la langue officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.

La Mongolie fut le centre de l’Empire mongol au XIIIe siècle et fut ensuite gouvernée par la dynastie Qing, d'origine mandchoue, de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle l'indépendance de la Mongolie fut proclamée à la faveur de la chute d...Lire la suite

La Mongolie (en mongol : Монгол Улс, translittération latine : Mongol Uls, en mongol bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ ᠤᠯᠤᠰ, littéralement : « État mongol ») est un vaste pays d'Asie orientale qui est enclavé entre la Russie au nord et la république populaire de Chine (RPC) au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator (en mongol : Улаанбаатар, Ulaanbaatar, « Héros rouge »), la langue officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.

La Mongolie fut le centre de l’Empire mongol au XIIIe siècle et fut ensuite gouvernée par la dynastie Qing, d'origine mandchoue, de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle l'indépendance de la Mongolie fut proclamée à la faveur de la chute de l'Empire chinois, à la suite de la révolution chinoise de 1911 (ou révolution Xinhai). La politique de la République populaire mongole, bien que conservant officiellement son indépendance pendant la période soviétique, était alignée sur celle de l'URSS. Après la fin de la guerre froide et la chute du communisme en Mongolie en 1990, le pays adopta une constitution démocratique en 1992.

Son territoire est immense, mais possède très peu de terres arables, le pays étant montagneux et couvert de steppes dont l'aridité croît en allant vers le sud (désert de Gobi). Près de 28 % des 3 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est l'école des bonnets jaunes de la branche tibétaine du bouddhisme vajrayāna. La majorité des citoyens (80 %) est d’origine mongole. Il existe néanmoins des minorités turcophones, comme les Kazakhes et Touvains, surtout à l’ouest. Près du tiers des habitants vit à Oulan-Bator.

La Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au monde avec 2 hab./km2.

Plus à propos Mongolie

Informations de base
  • Devise Tugrik
  • Indicatif d'appel +976
  • Domaine Internet .mn
  • Mains voltage 220V/50Hz
  • Democracy index 6.48
Population, Area & Driving side
  • Population 3409939
  • Zone 1566000
  • Côté conduite right
Historique
  • Histoire ancienne

    Au cours de l'histoire, beaucoup d'ethnies ont peuplé le territoire actuel de la Mongolie. La plupart étaient nomades, et formaient des confédérations plus ou moins puissantes.

    Durant la Préhistoire, dans les plaines du Nord de la Mongolie, de mystérieuses représentations de créatures cornues à bec d'oiseau semblent grimper le long de monolithes de granite appelés « pierres à cerf ». Ces stèles dont certaines atteignent 4,5 m de hauteur, montrent aussi des ceintures équipées de flèches, de haches et d'outils de l'âge du bronze. Selon les spécialistes qui tentent de déchiffrer ces monuments, ils ont été érigés entre 1100 et 800 av. J.-C. « Ce sont des hommages à des chefs ou à des guerriers, peut-être tombés au combat », avance l'anthropologue William Fitzhugh (en). Pour lui, ces créatures mi-renne mi-oiseau devaient montrer le chemin vers l'au-delà. Quelle que soit leur signification, déclare Fitzhugh, elle était forte, car, pour chaque stèle, plusieurs chevaux ont été sacrifiés. Leurs têtes ont été enterrées en cercle autour des monolithes, le nez pointé vers le soleil levant. On a déjà retrouvé plus de 600 pierres en Mongolie, au Kazakhstan et en Russie. Ces monolithes sont très souvent associés à des tumuli, des monuments funéraires constitués d'un amas de pierres central ceinturé de cercles ou de carrés de pierres[1].

    Vers -245 apparaissent les Xiongnu, ils deviennent les principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande Muraille de Chine fut construite en partie pour se protéger de leurs incursions. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.

    Après la disparition des Xiongnu, apparaissent les Ruanruan, qui sont à leur tour supplantés par les Göktürk (ou Turcs bleus) qui dominent la région du VIe au VIIIe siècle.

    Au VIIIe siècle apparaissent les ancêtres des Ouïghours, puis les Khitans et les Jürchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui seraient une branche du peuple Xianbei. À cette période, le pays est divisé en plusieurs tribus liées par des alliances et en guerre perpétuelle.

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    Histoire ancienne

    Au cours de l'histoire, beaucoup d'ethnies ont peuplé le territoire actuel de la Mongolie. La plupart étaient nomades, et formaient des confédérations plus ou moins puissantes.

    Durant la Préhistoire, dans les plaines du Nord de la Mongolie, de mystérieuses représentations de créatures cornues à bec d'oiseau semblent grimper le long de monolithes de granite appelés « pierres à cerf ». Ces stèles dont certaines atteignent 4,5 m de hauteur, montrent aussi des ceintures équipées de flèches, de haches et d'outils de l'âge du bronze. Selon les spécialistes qui tentent de déchiffrer ces monuments, ils ont été érigés entre 1100 et 800 av. J.-C. « Ce sont des hommages à des chefs ou à des guerriers, peut-être tombés au combat », avance l'anthropologue William Fitzhugh (en). Pour lui, ces créatures mi-renne mi-oiseau devaient montrer le chemin vers l'au-delà. Quelle que soit leur signification, déclare Fitzhugh, elle était forte, car, pour chaque stèle, plusieurs chevaux ont été sacrifiés. Leurs têtes ont été enterrées en cercle autour des monolithes, le nez pointé vers le soleil levant. On a déjà retrouvé plus de 600 pierres en Mongolie, au Kazakhstan et en Russie. Ces monolithes sont très souvent associés à des tumuli, des monuments funéraires constitués d'un amas de pierres central ceinturé de cercles ou de carrés de pierres[1].

    Vers -245 apparaissent les Xiongnu, ils deviennent les principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande Muraille de Chine fut construite en partie pour se protéger de leurs incursions. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.

    Après la disparition des Xiongnu, apparaissent les Ruanruan, qui sont à leur tour supplantés par les Göktürk (ou Turcs bleus) qui dominent la région du VIe au VIIIe siècle.

    Au VIIIe siècle apparaissent les ancêtres des Ouïghours, puis les Khitans et les Jürchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui seraient une branche du peuple Xianbei. À cette période, le pays est divisé en plusieurs tribus liées par des alliances et en guerre perpétuelle.

     
    L'Empire chinois en 1861, carte de Johnson.

    Au XIIIe siècle, un chef nommé Temudjin unifie les tribus mongoles, prend le nom de Gengis Khan et crée un empire, œuvre poursuivie par ses successeurs Ögedeï, Güyük, Möngke et Khubilai. La Chine est dominée à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle par les Mongols qui y fondent la dynastie Yuan, 1234~1279 – 1368). Cet empire commence à s'effondrer en 1368, avec la perte de la Chine. Au XVIe siècle, sous le règne d'Altan Khan, les Mongols se convertissent au bouddhisme tibétain. Un siècle plus tard, ils tombent sous la domination des Mandchous et les soutiennent pour la conquête de la Chine. La Mongolie est transformée en deux provinces chinoises, la Mongolie-Intérieure et la Mongolie-Extérieure.

    Au cours du XVIIe siècle, la région sibérienne du lac Baïkal, au nord de la Mongolie, est annexée par l'Empire russe. Le Bogdo Gegen du monastère de Gandantegchinlin aurait cherché l'appui de la Russie pour se libérer de l'emprise politique chinoise[réf. nécessaire].

    Indépendance de la Mongolie-Extérieure

    Avant 1910, la Mongolie est plus ou moins un protectorat russe. Néanmoins, avec la défaite russe de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, désastre financier et militaire, où l'Empire russe perd le port de Port-Arthur en Chine, les Russes préfèrent ne pas entériner un protectorat. La Mongolie sert de zone tampon entre la Chine et l'Empire russe, et même avec le Japon, à l'est, qui annexe la péninsule coréenne en 1910, et a des vues sur la Chine du Nord-Est. L'Empire russe renonce à annexer la Mongolie en 1908, car il n'a pas assez de cadres pour administrer un territoire aussi immense, de plus, l'Empire russe préfère concentrer le plus gros de son armée à l'ouest et au centre de son empire, où la menace des empires allemand, austro-hongrois, et turc, se fait déjà plus oppressante. Globalement, à cette époque, l'Empire russe n'avait pas les moyens financiers pour gérer un tel territoire, alors qu'il avait déjà des difficultés ailleurs (surtout dans ses possessions d'Asie centrale).[réf. nécessaire]

    Profitant de la révolution chinoise de 1911 et de l'éviction du dernier empereur mandchou, Puyi, l'actuelle Mongolie proclama son indépendance le 1er décembre 1911 en tant que Mongolie autonome, quelques semaines après la sécession de la province de Hubei, lors du soulèvement de Wuchang, le 10 octobre. Le Bogdo Gegen prit la direction politique du pays avec le titre de Bogdo Khan, tandis-que la Mongolie-Intérieure prend une autre voie. À partir de 1914, la Mongolie-Intérieure est divisée en trois districts spéciaux de Rehe, Chahar, Suiyuan ainsi qu'en une province du Níngxià. En 1925 est créé le Parti révolutionnaire du peuple de Mongolie-Intérieure, qui fusionne avec le parti communiste chinois en 1947. Elle évoluera plus tard vers un statut de région autonome chinoise, le Níngxià ayant, quant à lui, un statut de région autonome pour la minorité Hui.

    Avec les désordres de la révolution chinoise, où la Chine se retrouve désormais confrontée au Japon, la Mongolie passe totalement sous influence des Russes, puis de l'URSS.

     
    Carte américaine de l'Est de l'Asie en 1932, intitulée « Chine et Japon incluant les îles Philippines et les Indes orientales »

    Une révolte populaire menée par Damdin Sükhbaatar se produit en 1921. Un Parti populaire mongol fut créé sous l'impulsion de la Russie soviétique en 1921 et un gouvernement provisoire fut nommé le 11 juillet 1921. Au même moment, Touva, autre région mongole, prend son indépendance avec la Chine et devient rapidement un oblast autonome de Russie.

    Après la mort de Damdin Sükhbaatar en 1923 et celle du Bogdo Khan en 1924, la République populaire mongole fut proclamée le 26 novembre 1924. La capitale du pays est baptisée Oulan-Bator « la ville du héros rouge » en référence à Damdin Sükhbaatar.

    Durant la guerre frontalière soviéto-japonaise de 1939, l'URSS défend la Mongolie contre le Japon. Les forces mongoles participent ensuite à l'offensive soviétique contre les forces japonaises en Mongolie Intérieure, Mandchourie et Corée, en août 1945. Sur fond de menace russe d'une reprise de la Mongolie-Intérieure par la Mongolie, la république de Chine accepte de reconnaître l'indépendance de la Mongolie à la condition d'un référendum. Le 20 octobre 1945, un référendum est organisé et les Mongols votent pour l'indépendance (97,8 % de oui ; 98,4 % de participation[2]) sous le contrôle de l'Armée rouge. Après l'établissement de la république populaire de Chine, les deux pays se reconnaîtront mutuellement le 6 octobre 1949.

    Ainsi, la République populaire mongole fut reconnue à la fois par la république de Chine et la république populaire de Chine. Le pays s'est cependant rapproché des Soviétiques après 1958 et a abrité de nombreuses bases soviétiques pendant la guerre froide. La Mongolie a rejoint les Nations unies en 1961.

    De 1960, jusqu'à 1972, la Chine de Mao Zedong, en rupture avec l'URSS, en profite pour dénoncer à nouveau les « traités inégaux » signés avec les Européens, depuis les années 1850, et les Russes, depuis 1860 : Mao Zedong considère quasiment la Mongolie comme faisant partie de la « sinosphère », comme le sud-Est de la Sibérie, annexée par les Russes depuis la fin des années 1850. Avec le rapprochement avec les Américains, en 1972, les Chinois vont finalement accepter la pleine indépendance de la Mongolie, et les échanges commerciaux avec les Chinois reprennent.

    Pendant les années 1980, les Mongols participent à la réconciliation entre l'URSS et la Chine, ce qui sera confirmé en 1989.

    En 1990, le parti communiste a relâché son contrôle sur le gouvernement à la suite de la révolution démocratique. En 1992, la république populaire a été abandonnée et a été remplacée par un État hybride, entre système parlementaire et système présidentiel. Au niveau diplomatique, elle pratique la « politique du troisième voisin ».

    Le 3 octobre 2002, la république de Chine (Taïwan) reconnaît officiellement l'indépendance de la Mongolie-Extérieure par rapport à la Chine, des bureaux représentant les deux nations doivent être ouverts dans les deux capitales, et il est prévu de faire venir de la main d'œuvre mongole à Taïwan[3].

    « Publication du musée de Monaco ». (en) David Butler et Austin Ranney, Referendums: a Comparative Study of Practice and Theory, Washington, American Enterprise Institute for Public Policy Research, 1978, p. 240. (en) « Mongolian office to ride into Taipei by end of the year », Taipei Times, 11 octobre 2002
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