Contexte de Chiapas

Le Chiapas (en forme longue l’État du Chiapas) fut officiellement territoire du premier Empire mexicain du 21 juillet 1822 au 19 mars 1823 puis de la République mexicaine jusqu'au .

Rattaché en 1824, c'est l'un des derniers à devenir l'une des 32 entités fédératives mexicaines des États-Unis du Mexique.

Sa capitale est Tuxtla Gutiérrez. Situé au sud de la péninsule du Yucatán, il est entouré par l'État de Oaxaca à l'ouest, celui de Tabasco au nord et par le Guatemala à l'est. Le Pacifique baigne son côté sud.

L'État de Chiapas est composé de 122 communes (municipios), regroupées en neuf régions économiques. Sa surface est de 75 634 km2 soit 3,8 % du Mexique — ce qui le classe au Lire la suite

Le Chiapas (en forme longue l’État du Chiapas) fut officiellement territoire du premier Empire mexicain du 21 juillet 1822 au 19 mars 1823 puis de la République mexicaine jusqu'au .

Rattaché en 1824, c'est l'un des derniers à devenir l'une des 32 entités fédératives mexicaines des États-Unis du Mexique.

Sa capitale est Tuxtla Gutiérrez. Situé au sud de la péninsule du Yucatán, il est entouré par l'État de Oaxaca à l'ouest, celui de Tabasco au nord et par le Guatemala à l'est. Le Pacifique baigne son côté sud.

L'État de Chiapas est composé de 122 communes (municipios), regroupées en neuf régions économiques. Sa surface est de 75 634 km2 soit 3,8 % du Mexique — ce qui le classe au 8e rang des États les plus étendus de la fédération mexicaine.

Sa population était en 2005 de 4 293 459 habitants dont 957 255 personnes répondant à la définition d'indigène, soit 22,2 % de la population totale de l'État.

En 2006, on comptait environ 300 000 Chiapanèques émigrés aux États-Unis. Cette année-là, ils envoyèrent à leurs familles restées au Chiapas la somme de 807,6 millions de dollars. Des statistiques de 2007 indiquent que plus de 8 % de la population du Chiapas travaille aux États-Unis. Riche en ressources naturelles, le Chiapas fournissait notamment à lui seul, en 2001, 6,4 % de la production totale d'électricité du pays, 21 % du pétrole, 47 % du gaz naturel et 35 % du café du Mexique. En juin 1990, fut créée sur demande du gouvernement de l'État du Chiapas la compagnie aérienne AVIACSA (consorcio Aviacsa s.a. de c.v.) afin de satisfaire la demande croissante de transports aériens de cet État (la compagnie n'existe plus depuis 2010).

L'arrivée de troupes gouvernementales à la suite du soulèvement zapatiste de 1994 a provoqué une très forte augmentation de la prostitution chez les femmes indigènes du Chiapas, dont le journal La Jornada a fait part à plusieurs reprises.

L'expérience zapatiste s'étend sur une région — en grande partie composée de forêts et de montagnes — de 28 000 kilomètres carrés (l'équivalent de la superficie de la Belgique) couvrant plus d’un tiers de l’État du Chiapas. On estime que 100 000 à 250 000 personnes forment les bases de soutien du zapatisme. Elle constitue la plus importante expérience d’autogouvernement collectif de l’histoire moderne.

Plus à propos Chiapas

Population, Area & Driving side
  • Population 5217908
  • Zone 73311
Historique
  • Le Chiapas tient son nom de l'époque de la colonisation espagnole. Il est inspiré par une peuplade indigène, les Soctones. Le centre politique de ce peuple d'origine et de langue Otomangue, était Nandalumi appelé Chiapan, du nahuatl Chia-apan (rivière du chia)[1].

    Nommé évêque de San Cristobal dans les années 1960, Samuel Ruiz se détache de son approche conservatrice devant l'ampleur de la pauvreté et des inégalités de la région et adhère au courant de la théologie de la libération. Il parraine la création d'associations paysannes indépendantes afin de contester la division en classe de la société chiapanèque et rechercher une amélioration des conditions de vie des plus modestes[2].

    Dans les années 1970, ces associations paysannes sont renforcées par l'arrivée de militants d'extrême gauche réfugiés dans la région pour fuir les forces de sécurité (Massacre de Tlatelolco en 1968 et répression constante des groupes d'extrême gauche)[2].

    Au cours des années 1980, les élites du Chiapas utilisent les appareils d'État locaux et nationaux pour intimider (et régulièrement assassiner) des militants paysans. La pratique des assassinats sélectifs par les forces de sécurité ou des groupes paramilitaires proches des propriétaires terriens entraîne des désaccords entre les militants catholiques et marxistes : ces derniers préconisent de réagir par l'emploi de la lutte armée, ce à quoi les premiers s'opposent. Pour autant, l'apparition de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) en 1994 n’entraîne pas une rupture complète, celle-ci bénéficiant d'une certaine sympathie des partisans de Samuel Ruiz[2].

    En décembre 1997, le massacre d'Acteal est perpétré par des paramilitaires, tuant 45 villageois dont une majorité de femmes et d'enfants.

    La région continue de subir, bien que plus occasionnellement, les attaques des paramilitaires, notamment à La Realidad en mai 2014 puis à La Garrucha à l’été 2015[3].

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    Le Chiapas tient son nom de l'époque de la colonisation espagnole. Il est inspiré par une peuplade indigène, les Soctones. Le centre politique de ce peuple d'origine et de langue Otomangue, était Nandalumi appelé Chiapan, du nahuatl Chia-apan (rivière du chia)[1].

    Nommé évêque de San Cristobal dans les années 1960, Samuel Ruiz se détache de son approche conservatrice devant l'ampleur de la pauvreté et des inégalités de la région et adhère au courant de la théologie de la libération. Il parraine la création d'associations paysannes indépendantes afin de contester la division en classe de la société chiapanèque et rechercher une amélioration des conditions de vie des plus modestes[2].

    Dans les années 1970, ces associations paysannes sont renforcées par l'arrivée de militants d'extrême gauche réfugiés dans la région pour fuir les forces de sécurité (Massacre de Tlatelolco en 1968 et répression constante des groupes d'extrême gauche)[2].

    Au cours des années 1980, les élites du Chiapas utilisent les appareils d'État locaux et nationaux pour intimider (et régulièrement assassiner) des militants paysans. La pratique des assassinats sélectifs par les forces de sécurité ou des groupes paramilitaires proches des propriétaires terriens entraîne des désaccords entre les militants catholiques et marxistes : ces derniers préconisent de réagir par l'emploi de la lutte armée, ce à quoi les premiers s'opposent. Pour autant, l'apparition de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) en 1994 n’entraîne pas une rupture complète, celle-ci bénéficiant d'une certaine sympathie des partisans de Samuel Ruiz[2].

    En décembre 1997, le massacre d'Acteal est perpétré par des paramilitaires, tuant 45 villageois dont une majorité de femmes et d'enfants.

    La région continue de subir, bien que plus occasionnellement, les attaques des paramilitaires, notamment à La Realidad en mai 2014 puis à La Garrucha à l’été 2015[3].

    [1] ↑ a b et c Dan Tschirgi, « Islamistes et zapatistes, revanche des marginaux », Manière de voir,‎ 2011 François Cusset, « Au Chiapas, la révolution s’obstine », sur Le Monde diplomatique, 1er juin 2017.
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