Contexte de Bretagne

La Bretagne (/bʁətaɲ/  ; en breton : Breizh /ˈbrɛjLire la suite

La Bretagne (/bʁətaɲ/  ; en breton : Breizh /ˈbrɛjs/ ; en gallo : Bertègn), nom dérivé du latin Britannia, est une région historique et culturelle du Nord-Ouest de la France, et une des six nations dites celtiques. La péninsule qu'elle occupe est située entre la Manche au nord, la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud. Elle forme ainsi le sommet Nord-Ouest de l'Hexagone français.

À la fin de l'Empire romain, elle connaît un afflux de population dû à une immigration, de Bretons insulaires dans une partie de l'ancienne Armorique, qui vont influencer durablement sa culture. Ceux-ci fondent un royaume éphémère au IXe siècle, qui devient ensuite un duché dépendant du royaume de France. Réunie à la couronne de France en 1532, elle intègre le domaine royal et devient une province française, jusqu'à sa partition administrative en 1790 en cinq départements : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan.

Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région administrative actuelle, nom dérivé du latin Britones. Son nom breton, Breizh (sans article ; prononcer [brɛjs] en breton unifié KLT, [brɛχ] en breton vannetais), est orthographié avec un « ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le Nord et l'Ouest (Breiz) avec celle du Sud (Breih). Le mot « Bretagne », depuis le mot breton « Breizh », est ainsi couramment abrégé en « BZH ». En gallo, l'autre langue de Bretagne (outre le français), son nom est Bertègn (dans le système Aneit et en graphie ABCD), Bertaèyn (système ELG) ou B·rtingn (graphie dominante en Ille-et-Vilaine du système MOGA).

Le nom « région Bretagne » a été donné à la région administrative composée des quatre départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan.

Le département de la Loire-Atlantique fait partie de la région Pays de la Loire ; la question de son rattachement à la région Bretagne fait l'objet de débats.

Plus à propos Bretagne

Informations de base
  • Domaine Internet .bzh
Population, Area & Driving side
  • Population 4687381
  • Zone 34022
Historique
  • Préhistoire
     
    Fouilles archéologiques à Menez Dregan, sur la commune de Plouhinec.(Finistère)

    La Bretagne est peuplée par l'Homme dès le Paléolithique inférieur avec une population néandertalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale, et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule spécificité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien[1], centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez Dregan à Plouhinec.

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    Préhistoire
     
    Fouilles archéologiques à Menez Dregan, sur la commune de Plouhinec.(Finistère)

    La Bretagne est peuplée par l'Homme dès le Paléolithique inférieur avec une population néandertalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale, et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule spécificité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien[1], centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez Dregan à Plouhinec.

    Les premiers Hommes modernes arrivent en Bretagne vers −35 000 et remplacent ou absorbent les Néandertaliens. Le Paléolithique supérieur est marqué par des industries de transitions, proches du Châtelperronien sur la côte nord et par des industries plus classiques, de facture magdalénienne, au sud de la Loire, sans qu'on puisse savoir si la différence entre les deux est purement culturelle ou si elle reflète la persistance d'un réduit néandertalien.

    Au Mésolithique, la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux[Lesquels ?]. Au Mésolithique récent, s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Téviec et d'Hœdic[2], avec peut-être un passage à l'élevage.

    Apportée par des migrants venus du sud et de l'est, l'agriculture arrive en Bretagne au Ve millénaire av. J.-C. La néolithisation ne se traduit cependant pas par un remplacement de population. Les chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour de l'actuel golfe du Morbihan.

     
    Cairn sur l'îlet de Gavrinis sur la commune de Larmor-Baden (Morbihan).

    Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements. Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah, plus grand monument transporté et érigé par les Hommes du Néolithique. Le site le plus connu est situé à Carnac.

    Même si des influences de la culture de la céramique cordée se font sentir à la fin du Néolithique, la Bretagne présente une certaine continuité culturelle jusqu'au début de l'âge du bronze. Le campaniforme, très présent semble ainsi s'intégrer aux traditions locales.

    Protohistoire celtique
     
    Carte des peuples gaulois de l'actuelle Bretagne :
    Osismes Vénètes Coriosolites Riedones Namnètes

    Au Ve siècle av. J.-C., la Bretagne est touchée par la seconde vague d'expansion celtique (civilisation de La Tène). Les Celtes imposent leur langue et leurs coutumes. Ils font découvrir le fer aux populations locales tandis que l'agriculture se développe. Le territoire breton est occupé par cinq peuples principaux[3] :

    les Coriosolites dont le territoire se situait dans l'Est de l'actuel département des Côtes-d'Armor, dans l'Ouest de l'Ille-et-Vilaine et le Nord-Est du Morbihan et qui ont donné leur nom à la ville de Corseul ; les Namnètes résidaient dans l'actuel département de la Loire-Atlantique, au nord de la Loire, dans la région des Pays de la Loire. Ils ont donné leur nom à la ville de Nantes ; les Osismes étaient localisés dans l'actuel département du Finistère et la partie ouest des Côtes-d'Armor et du Morbihan ; les Riedones résidaient dans l'Est de l'actuel département d'Ille-et-Vilaine. Ils ont donné leur nom à la ville de Rennes ; les Vénètes se situaient dans l'actuel Morbihan, apparentés au peuple du Gwynedd. Ils ont donné leur nom à la ville de Vannes (Gwened en breton).

    Auxquels on peut rajouter les Ambilatres, qui résidaient dans le Sud de la Loire-Atlantique et le Nord de la Vendée, mais leur localisation n'est pas certaine[4].

    Ces peuples avaient de fortes relations économiques avec les Celtes de l'île de Bretagne, notamment pour le commerce de l'étain. Selon Jules César, ces peuples armoricains comprenaient « les Coriosolites, les Riedones, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices et les Unelles » (Commentaires sur la Guerre des Gaules, livre VII, 75[5].). L'emploi du terme Lémovices résulte sans doute d'une erreur pour Lexoviens. Ces peuples recouvraient un territoire bien plus large que la Bretagne actuelle allant de l'estuaire de la Loire à celui de la Seine, bien que les Calètes se situent directement au nord de l'estuaire de ce fleuve. Une vaste portion de côte entre les Lexoviens et les Unelles était occupée par le peuple armoricain des Badiocasses que César ne mentionne pas.

    Antiquité gallo-romaine
     
    L'Ouest de la Gaule romaine sur la table de Peutinger.

    Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, est conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules.

    Migration bretonne et fondation de la Bretagne continentale

    À la fin du Ve siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), ont migré en Armorique occidentale avec leurs coutumes et leur langue, leur présence étant organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. Cette période est celle de la légende des sept saints fondateurs de la Bretagne : la Bretagne aux neuf diocèses est créée et perdure jusqu'à la révolution.

    La thèse selon laquelle cette migration aurait eu pour cause la pression des envahisseurs anglo-saxons a pour origine le De Excidio de Gildas. On sait aujourd'hui que ces causes sont multiples car ancrées dans le contexte de l'époque comme le notent André Chédeville et Hubert Guillotel[6] : «Finalement, les causes de l'émigration sont complexes. À côté de l'émigration organisée, à caractère militaire, peu nombreuse, mais qui ouvrit la voie aux autres, il faut tenir compte de celle qui fut engendrée par l'insécurité, due pendant longtemps aux Irlandais, puis, plus tard, aux Saxons. Il ne faut pas négliger non plus l'impact des guerres civiles qui déchiraient les Bretons, dont Gildas s'est fait l'écho et dont il faudrait savoir si leur origine était purement politique».

    Ils donnent leur nom à cette région, longtemps appelée Petite Bretagne ou Bretagne continentale, par opposition à leur île d'origine.

    Moyen Âge
     
    Bataille de la Roche-Derrien pendant la guerre de Succession de Bretagne.

    D'après l'hagiographie bretonne, la Bretagne du haut Moyen Âge était divisée en deux, puis trois royaumes[7] — la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch) — qui furent réunis sous l'autorité de rois puis des ducs de Bretagne[8] au IXe siècle.

    Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851, est à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante, d'où le qualificatif de père de la Patrie (Tad ar Vro en breton) qu'Arthur de La Borderie lui attribue en 1898[9].

    Cette Bretagne s'érige au IXe siècle sous le roi Erispoë, fils de Nominoë en un royaume unifié[8] : le royaume de Bretagne. Le traité d'Angers, en septembre 851, en définit les limites. Le traité d'Angers vole en éclats sous le roi Salomon qui repart en guerre contre Charles II le Chauve aux prises avec les vikings. Grâce aux conquêtes du roi Salomon, au traité d'Entrammes (863) et de celui de Compiègne (867), la Bretagne atteint alors son extension maximale et comprend l'Avranchin, le Cotentin, les îles Anglo-Normandes, une bonne partie du Maine et de l'Anjou. Après l'assassinat de Salomon, par Gurwant et Pascweten, en 874, la monarchie bretonne connait une crise ; ces derniers se partagent le Royaume et font appel à des mercenaires vikings.

    Le royaume est déstabilisé par les occupations et les incursions vikings au début du IXe et Xe siècles[10]'[11].

    La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le comté du Maine et la Neustrie. En 909, à la suite de la mort d'Alain Ier le Grand, roi de Bretagne, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes (comté qui avait définitivement acquis le pays de Retz sur le Poitou). Ce dernier est repris aux vikings par le duc Alain II de Bretagne en 937[12].

    Dès la fin du XIIIe siècle (et bien avant l'union du duché de Bretagne au royaume de France), l'administration ducale abandonne le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie[13],[14].

    Reconstituée par le duc Alain II de Bretagne, dit Barbetorte, après la bataille de Trans en 939, puis par ses successeurs, la Bretagne est un duché qui reprend globalement les limites du traité d'Angers.

    En Bretagne, les ducs continuent d'exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs[15] et maintiennent des alliances, tant avec la famille royale française qu'avec la famille royale anglaise, par des mariages le plus souvent avec des princesses de noblesses respectives. La Bretagne constitue un fief, ou un arrière-fief, du royaume de France ou du royaume d'Angleterre — hommage rendu au roi de France (942), puis aux comtes d'Anjou ou de Blois, aux rois d'Angleterre et ducs de Normandie (de 1030 à 1200), de nouveau au roi de France à partir de 1203 (avec Guy de Thouars), puis aux rois d'Angleterre de 1341 à 1396[16],[17].

     
    Anne de Bretagne.

    Dans le jeu de liens féodaux, la Bretagne devient un enjeu important entre le roi d'Angleterre (qui revendique le trône de France) et le roi de France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendent essentiellement des rapports personnels qu'entretiennent leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors souvent menée de manière indépendante, mais parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une indépendance politique vis-à-vis du roi de France, notamment à partir des XIVe et XVe siècles avec l'avènement de la dynastie des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de François II de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale.

    À la suite de la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal lors de la guerre folle, François II, duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit « traité du Verger » est signé par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne, le 19 août 1488. Il stipule que le duc ne peut marier ses filles, dont l'une est héritière du duché, sans l'accord du roi de France. L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier : « Après l’union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire[18] ».

    La guerre reprend pour encore trois ans sur le prétexte du non-respect des clauses du traité lors du premier mariage d'Anne de Bretagne[n. 1], jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne.

    Époque moderne

    En 1532, l'union perpétuelle entre le Duché et le Royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne. Dans la foulée, François Ier fait publier au parlement de Bretagne l'édit royal qu'il signe au Plessis-Macé et qui garantit à la province certains privilèges (législation et impôts spécifiques). Ces privilèges persistent jusqu'à la Révolution française ; ils sont abolis durant la nuit du 4 août 1789 au même titre que ceux des communes, des corporations, de la noblesse, du clergé et ceux propres à toutes les provinces du Royaume.

    La période du XVe au XVIIIe siècle est considérée comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au cœur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, et qui profite surtout du développement du premier empire colonial français en Amérique et aux Indes (création de la ville de « L'Orient » devenue « Lorient »). Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou olonnes symbolisent l'essor de cette période qui permit le financement d'un impressionnant patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, avec la création de manufacture dans d'autres provinces du Royaume, et les conflits avec l'Angleterre, soucieuse de limiter les flottes des nations continentales, entraînent une récession qui culmine à la fin du XIXe siècle.

    La Bretagne est divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais, etc.) puis en huit baillies qui évoluent en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en sénéchaussées. Elle sont aussi divisée en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).

    Les projets de départementalisation
     
    Bretagne en 1789 - avant sa division en cinq départements: Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique) et Morbihan.

    À la Révolution française, les privilèges des provinces sont abrogés dans la nuit du 4 août 1789. La Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité administrative lors de la départementalisation.

    Le premier projet débute le 29 septembre 1789 où un quadrillage fait se partager la province en divisions parfaitement égales de dix-huit lieues de côté (soixante-douze kilomètres), divisé en neuf districts, eux-mêmes divisés en neuf cantons. Le but de cet aménagement territorial est de mieux contrôler ces entités à faible population afin de ne pas entraver le pouvoir central.

    Un deuxième projet est discuté le même jour pour une Bretagne à cinq départements. L'Ille-et-Vilaine est amputée de l'Est du district de Vitré et de La Guerche, de Redon et de Montfort, mais annexe Dinan et Châteaubriant. Les Côtes-du-Nord se voient retirer Loudéac au profit du Morbihan et le Finistère intègre Le Faouët et Gourin.

    Un troisième projet d'une Bretagne à six départements voit le jour en décembre 1789, avec les délimitations suivantes :

    Finistère Nord : Brest, Lannion, Lézardrieux, Plounévez-Quintin, Carhaix-Plouguer ; Finistère Sud : Plougastel-Daoulas, Rostrenen, Guidel, Pointe du Raz ; Côtes-du-Nord − Ille-et-Vilaine Nord : Paimpol, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol, Les Forges, Corlay ; Ille-et-Vilaine : Fougères, Vitré, Rennes, Redon, Châteaubriant, Sainte-Anne-sur-Vilaine, Ploërmel, Lanouée ; Morbihan : Langon, Pontivy, Lorient, Vannes ; Loire-Inférieure : limites actuelles, excepté Châteaubriant.

    Ainsi, Saint-Malo est le chef-lieu de son département[19].

    Finalement, la départementalisation définitive est appliquée le 26 février 1790 en cinq départements : Côtes-du-Nord (devenues Côtes-d'Armor en 1990), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (rattachée en 1956 aux pays de la Loire et devenue Loire-Atlantique en 1957), et Morbihan.

    C'est sur un exemplaire d'une carte de Bretagne, dessinée par le géographe Jean-Baptiste Ogée, en 1771, que les députés bretons délimitent et approuvent la création des cinq nouveaux départements[20].

     
    Le phare de la pointe des Chats sur l'île de Groix (Morbihan).
    La partition administrative de la Bretagne

    Sous le gouvernement de Vichy, la région Bretagne apparaît sous deux formes par un décret du 30 juin 1941 qui institue des préfectures de région pour la zone occupée : l'une siège à Rennes et n'est compétente que pour quatre départements bretons ; l'autre siège à Angers et n'a compétence que sur la Loire-Inférieure.

    Un autre découpage, celui de la France en « provinces », défini par le Conseil national en août 1941, établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites suscitent un arbitrage du maréchal Pétain, mais qui n'a guère d'existence effective[21]. Ces découpages sont abolis à la Libération : les préfets régionaux disparaissent en mars 1946[22].

    Le CELIB (Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons), créé en 1950 sous la houlette du journaliste Joseph Martray[23], influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des « régions de programme » fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Inférieure étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 prévoit qu'avant le 1er avril 1973, les conseils généraux peuvent saisir le gouvernement de propositions tendant à la modification des limites ou du nom des régions. Toutefois l'unanimité des conseils généraux est nécessaire. Or, pour conserver une bonne centralité à la ville de Nantes, le conseil général de la Loire-Atlantique demande, en 1973, que les régions de la Loire-Atlantique et de Bretagne soient unifiées. Tenant le même raisonnement pour Rennes, le conseil général d'Ille-et-Vilaine demande l'intégration de la Loire-Atlantique et de la Mayenne. Le conseil général de la Vendée opte pour le statu quo ; celui de la Sarthe veut son rattachement à la région Centre ; celui du conseil général de Maine-et-Loire réclame la création d'une région Val-de-Loire, alors que les départements des Côtes-du-Nord et du Finistère, demandent une région correspondant à la Bretagne historique[24]. Depuis, malgré les nombreux vœux, résolutions, motions… toujours adoptés à l’unanimité, ou à la quasi-unanimité aussi bien par le conseil général de la Loire-Atlantique et le conseil régional de Bretagne et demandant la réunification, ou un ré-examen des limites régionales adoptées « Malgré l'avis contraire du conseil général de la Loire-Atlantique (en 1972) » et « reconduites sans nouvelle consultation (en 1982) » (conseil général de la Loire-Atlantique, 22 juin 2001), ou l’enclenchement d’une consultation populaire sur le sujet, les autorités n’ont pour l’instant jamais accédé à cette demande venant de la part des élus[25].[source insuffisante]

    À l'heure actuelle, le rattachement de la Loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais poserait, selon certains[Qui ?], nombre de problèmes économiques car l'agglomération nantaise pèserait un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne.

    L'opinion publique semble y être favorable : l'analyse des résultats des 13 sondages réalisés sur le sujet depuis 25 ans suggèrent que 65 % des personnes interrogées souhaitent cette réunification (seuls les autres départements des Pays de Loire — hors Loire-Atlantique donc — y seraient défavorables)[26]. Cependant quelques autres sondages donnent des résultats divergents et nuancent ce constat[27].

    Les manifestations en ce sens sont organisées à Nantes, à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux, cette réunification est devenue techniquement possible. Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépendrait des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de la Loire-Atlantique. D'ailleurs, un tel rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne « isolerait » relativement le département de Vendée qui n'aurait alors, pour possibilité, que de rejoindre la région de la Nouvelle-Aquitaine.

    On parle de Bretagne historique quand on veut signifier les cinq départements bretons, et de région Bretagne pour signifier les quatre (délimitation actuelle).

    Le « Colombanien »: un faciès régional du Paléolithique inférieur sur le littoral armoricano-atlantique : RefDoc.fr. Marthe et Saint-Just Péquart, « Les pionniers de l'archeologie » [PDF], sur Espace des sciences, mars 2000 (consulté le 26 mai 2018), p. 6. Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, p. 427 (ISBN 2-7028-6261-6)) ; collectif, Toute l'histoire de Bretagne, chapitre 2 : « Les Celtes des origines à la fin du IIIe siècle av. J.-C. » (Skol Vreizh, Morlaix, 1997 (ISBN 2-911447-09-3)). Venceslas Kruta, Les Celtes - Histoire et dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » (ISBN 2-221-05690-6). Wikisource : Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, livre VII. Selon Pline l'Ancien (Histoire naturelle, livre IV, XXXI.) l’Armorique désignait aussi l’Aquitaine. Hubert Guillotel et Impr. Hérissey), La Bretagne des saints et des rois : Ve – Xe siècle, "Ouest-France, 1984 (ISBN 2-85882-613-7 et 978-2-85882-613-1, OCLC 417649656, lire en ligne) Christian Y. M. Kerboul, Les Royaumes brittoniques au très haut Moyen Âge, Éditions du Pontig/Coop Breizh, p. 80-143 (ISBN 2-9510310-3-3). ↑ a et b Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Seuil, Paris, 2005 (ISBN 2-02-054890-9). Arthur de La Borderie, Histoire de la Bretagne, tome II, Paris, 1898. « Juin 843. Des vikings débarquent en Bretagne », sur 05-07-2019, www.letelegramme.fr. Les auteurs de ces brutales agressions sont des guerriers désignés par leurs contemporains comme les hommes du nord (Normands). Eux-mêmes s'appellent Vikings, ce qui signifie « guerriers de la mer » dans leur langue, le norrois. Ils viennent de la Scandinavie (aujourd'hui, Danemark, Suède et Norvège). Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté […] ils eurent de fréquents combats avec les Normands […] ils restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté ». Un seul passage rédigé en vieux breton a été relevé parmi les textes anciens, dans un acte du Cartulaire de Redon, les contractants fixent les clauses du contrat en latin mais détaillent les limites du bien-fonds en breton [PDF] [1]. Histoire de la langue bretonne. Parchemin de 1458 relatant le procès-verbal de la rencontre entre le duc François II et le roi Charles VII, Archives départementales de la Loire-Atlantique. Paul Jeulin, « L'Hommage de la Bretagne en droit et dans les faits », Annales de Bretagne, 1934, vol. 41, 41-3-4, p. 386-473 [lire en ligne]. Jean Favier, La Guerre de Cent ans, Éditions Fayard. Eugen Weber, La Fin des terroirs. La modernisation de la France rurale. 1870-1914, Paris, Éditions Fayard, 1992, p. 695. Bodlore-Penlaez et Kervella 2011, p. 106. « Carte géométrique de Bretagne… portant les limites des futurs départements », sur L'Histoire par l'image. Michèle Cointet, Le Conseil national de Vichy, 1940-1944, Paris, Aux amateurs de livres, 1989, 483 p. (ISBN 2-87841-000-9), p. 183-216. Pierre Barral, « Le département, une réalité française » dans Le département. Deux siècles d'affirmation, Agnès Guellec (dir.), Presses universitaires de Rennes, 1989, p. 56, qui renvoie à Charles-Henri Foulon, Le pouvoir en province à la Libération, 1975 et à un article du même auteur publié dans la Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 129, 1983, p. 117-120. Evanno, Yves-Marie, « 22 juillet 1950 : la naissance du « miracle breton » », En Envor, consulté le 7 août 2013. Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France d'hier à demain, Fernand Lanore, 1984, 698 pages, p. 551-553 (ISBN 285157003X). « Appel Bretagne toute entière »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], 2009 (consulté le 26 mai 2018), p. 13-18. « Les pour l'emportent » (étude réalisée par le statisticien Jacques Bonneau), Ouest-France, 08‑09‑09, page région. Sondage de 1986 réalisé par le centre Créa pour FR3 pour lequel 44 % des habitants de la Loire-Atlantique sont favorables au rattachement. Sondages TMO régions de 1999 et de 2006 présentant une majorité de réponses positives pour une question symétrique (maintien de la Loire-Atlantique dans la région Pays-de-Loire). Sondage TNS Sofres de 2002 selon lequel le maintien du cadre administratif actuel ou la création d'une grande région Ouest sont approuvés par plus de sondés que le rattachement.


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