မြန်မာနိုင်ငံ

Birmanie
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Contexte de Birmanie

La Birmanie ou le Myanmar (en birman courant ဗမာ = Bama, en birman formel မြန်မာ = Myanmâ /mjænˈmɑ/), en forme longue : république de l'union de Birmanie, ou république de l’union du Myanmar, (en birman Pyidaungzu Thammada Myanma Naingngandaw...Lire la suite

La Birmanie ou le Myanmar (en birman courant ဗမာ = Bama, en birman formel မြန်မာ = Myanmâ /mjænˈmɑ/), en forme longue : république de l'union de Birmanie, ou république de l’union du Myanmar, (en birman Pyidaungzu Thammada Myanma Naingngandaw), est un pays d'Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière commune avec la Chine au nord-nord-est, le Laos à l'est, la Thaïlande au sud-sud-est, le Bangladesh à l'ouest et l'Inde au nord-nord-ouest. La partie méridionale a une façade sur la mer d'Andaman orientée vers le sud et l'ouest et la partie septentrionale s'ouvre sur le golfe du Bengale à l'ouest-sud-ouest, avec environ 2 000 kilomètres de côtes au total.

Parmi les premières civilisations établies sur le sol du pays actuel sont les cités-États Pyu en Haute-Birmanie et les Royaumes môns en Basse-Birmanie. Au IXe siècle, les Birmans s'y installent et devient le groupe culturel dominant en fondant le royaume de Pagan. Le royaume chute au XIIIe siècle en raison des invasions mongoles et se désintègre en plusieurs États combattants avant d'être réunifiés par la dynastie Taungû au XVIe siècle. Son successeur, la dynastie Konbaung tombe sous la domination de la Compagnie britannique des Indes orientales au XIXe siècle à l'issue des trois guerres anglo-birmanes et est intégrée au Raj britannique avant de devenir une colonie britannique distincte en 1937. Après une brève occupation japonaise au cours de la Seconde Guerre mondiale, le pays obtient son indépendance en 1948.

Le pays a connu depuis 1962 une série de dictatures militaires. De 1988 à 2011, la Birmanie a été officiellement dirigée par le Conseil d'État pour la paix et le développement. Cette junte a officiellement laissé la place en 2011 à un pouvoir civil dirigé par l'un de ses anciens membres, mais le poids de la hiérarchie militaire reste prépondérant dans les faits. La relative libéralisation du pays qui s'est confirmée depuis a conduit l'Union européenne et les États-Unis à suspendre ou lever en avril et septembre 2012 l'embargo qu'ils imposaient au pays depuis les années 1990, exception faite des ventes d'armes.

À la suite de la victoire de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) aux élections de novembre 2015, un proche d'Aung San Suu Kyi, Htin Kyaw, devient président de la Birmanie le 15 mars 2016, alors qu'elle-même accède le 6 avril au poste de « ministre du conseil d'État », équivalent de Premier ministre. Toutefois 25 % des sièges des députés sont occupés par des militaires non élus. Le , Win Myint devient le nouveau président, après la démission de Htin Kyaw pour raisons de santé.

Le , moins de trois mois après les élections de novembre 2020 ayant reconduit la LND, Aung San Suu Kyi est arrêtée par l'armée qui déclare l'état d'urgence pour un an. Plusieurs hauts représentants de la Ligue nationale pour la démocratie ont également été interpellés. Les militaires ont nommé le général Myint Swe président par intérim. La communauté internationale ne reconnait pas la junte militaire au pouvoir.

En français, « Birmans » qualifie tous les citoyens du pays (en anglais : Burmese), qu'ils soient Birmans ethniquement issus de l'ancien royaume de Birmanie (en anglais : Burman) ou des territoires rattachés à celui-ci par l’occupant britannique.

Plus à propos Birmanie

Informations de base
  • Devise Kyat
  • Nom natif မြန်မာနိုင်ငံ
  • Indicatif d'appel +95
  • Domaine Internet .mm
  • Mains voltage 230V/50Hz
  • Democracy index 3.04
Population, Area & Driving side
  • Population 53370609
  • Zone 676577
  • Côté conduite right
Historique
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    Vue de Bagan, capitale de la Birmanie de 1057 à 1287.

    L'histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l'intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la république populaire de Chine, de l'Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni.

    Des arguments archéologiques montrent que l'Homo erectus vivait dans la région dénommée actuellement Birmanie il y a 400 000 ans[1]. La première preuve de la présence d'Homo sapiens est datée d'environ 11 000 av. J.-C., à l'Âge de la pierre dans le cadre de la culture appelée Anyathian marquée par la découverte d'outils de pierre dans le centre de la Birmanie.

    Les preuves de la domestication des plantes et des animaux au Néolithique et l'utilisation d'outils en pierres polies entre 10 000 et 6 000 av. J.-C. ont été découvertes avec des peintures murales dans des grottes près de la ville de Taunggyi[2]. L'âge du bronze arriva aux alentours de 1500 av. J.-C. quand les peuples de la région transformèrent le cuivre en bronze, avec la culture du riz et la domestication des volailles et du cochon ; ils furent parmi les premiers peuples du monde à le faire[3]. L'Âge du fer commença vers 500 av. J.-C. avec l'émergence du travail du fer et l'installation de royaumes dans la partie sud constituant actuellement Mandalay[4].

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    Vue de Bagan, capitale de la Birmanie de 1057 à 1287.

    L'histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l'intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la république populaire de Chine, de l'Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni.

    Des arguments archéologiques montrent que l'Homo erectus vivait dans la région dénommée actuellement Birmanie il y a 400 000 ans[1]. La première preuve de la présence d'Homo sapiens est datée d'environ 11 000 av. J.-C., à l'Âge de la pierre dans le cadre de la culture appelée Anyathian marquée par la découverte d'outils de pierre dans le centre de la Birmanie.

    Les preuves de la domestication des plantes et des animaux au Néolithique et l'utilisation d'outils en pierres polies entre 10 000 et 6 000 av. J.-C. ont été découvertes avec des peintures murales dans des grottes près de la ville de Taunggyi[2]. L'âge du bronze arriva aux alentours de 1500 av. J.-C. quand les peuples de la région transformèrent le cuivre en bronze, avec la culture du riz et la domestication des volailles et du cochon ; ils furent parmi les premiers peuples du monde à le faire[3]. L'Âge du fer commença vers 500 av. J.-C. avec l'émergence du travail du fer et l'installation de royaumes dans la partie sud constituant actuellement Mandalay[4].

    L'occupation humaine de la région remonte donc au moins à 11 000 ans. La première civilisation connue est celle des Môns, arrivés dans la région vers le IIIe millénaire av. J.-C. Mélangeant leur culture et celle de l'Inde, ils dominent le sud du pays du VIe jusque vers le milieu du IXe siècle (culture de Dvâravatî). C'est de cette époque que datent les débuts du bouddhisme en Birmanie. Les Indiens leur communiquèrent leur écriture et le sanskrit ainsi que le pali[5].

    Les Môns sont refoulés vers le sud par les Pyus, descendus du nord vers le VIIe siècle, qui établissent plusieurs cités-États dans le centre du pays. Durant cette période, la Birmanie est sur la route commerciale entre la Chine et l'Inde. Le saccage de la capitale des Pyus par le royaume de Nanzhao au milieu du IXe siècle, marque la fin de leur domination.

    Les Birmans commencent également à s'infiltrer dans la région. En 849, ils prennent le relais des Pyus en fondant un royaume puissant, centré autour de la ville de Pagan (ou Bagan). Un de leurs rois, Anawrahta (1044-1077), unifie la Birmanie et fonde le premier Empire birman (royaume de Pagan) en 1057. Ses successeurs consolident le royaume : au milieu du XIIe siècle, l'essentiel de l'Asie du Sud-Est continentale est sous la domination du royaume de Pagan ou de l'empire khmer. Le royaume de Pagan s'affaiblit lentement : il est finalement détruit par les Mongols en 1287. L'unité de la Birmanie se défait alors rapidement.

    Durant deux siècles, la Birmanie est divisée entre les Birmans en Haute-Birmanie (Royaume d'Ava) et les Môns en Basse-Birmanie (Royaume de Pégou). C'est une période de relative stabilité et d'épanouissement intellectuel et religieux.

    En 1535, le roi Tabinshwehti réunifie la Birmanie et fonde le deuxième Empire birman (dynastie Taungû, 1535-1752). Cet empire est presque constamment en guerre contre le royaume d'Ayutthaya, dans l'actuelle Thaïlande. C'est aussi le moment où les Européens commencent à vouloir s'implanter dans la région. Face à des révoltes et des incursions portugaises, la dynastie Taungû se replie sur la Birmanie centrale. Elle réunifie à nouveau le pays en 1613 et repousse définitivement les tentatives de conquête portugaise. Mais la révolte des Môns du sud du pays, encouragée par les Français d'Inde, affaiblit le royaume qui s'effondre finalement en 1752.

    Le troisième Empire birman est fondé presque immédiatement par le roi Alaungpaya. La dynastie Konbaung (1752-1885) mène une politique expansionniste, lançant des campagnes contre Manipur, l'Arakan, l'Assam et le Royaume d'Ayutthaya, auquel l'Empire birman arrache le Tenasserim. Elle repousse aussi des incursions de la Dynastie Qing et affermit son contrôle sur les régions limitrophes avec la Chine. La Birmanie lui doit ses frontières actuelles.

     
    Lithographie britannique de 1825 : la pagode Shwedagon de Rangoun, durant la première guerre anglo-birmane.

    Cependant la conquête de l'Assam en 1824 met l'Empire birman face aux intérêts britanniques en Inde. La première des Guerres anglo-birmanes (1824-1826) se termine par une victoire britannique et la Birmanie perd toutes ses conquêtes récentes par le traité de Yandabo. Les Britanniques, convoitant ses ressources naturelles et voulant s'assurer d'une route pour Singapour, provoquent ensuite une deuxième guerre anglo-birmane en 1852, qui leur permet d'annexer toute la Basse-Birmanie. En dépit des efforts du roi Mindon (1853-1878) pour moderniser le pays, celui-ci ne résiste pas à une troisième agression britannique : le 1er janvier 1886, la Reine Victoria reçoit la Birmanie comme cadeau de nouvel an.

    Le pays entre dans le Raj britannique, puis constitue une colonie britannique distincte à partir de 1937. Envahie par le Japon au début 1942, la Birmanie est jusqu'en 1945 le théâtre de combats entre Alliés et Japonais. L'homme politique indépendantiste Ba Maw dirige un gouvernement pro-japonais entre août 1943 et mars 1945.

    Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la voie est tracée vers l'indépendance, sous la conduite du général Aung San. En dépit de l'assassinat de ce dernier le 19 juillet 1947, le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth le 4 janvier 1948 ; le premier ministre U Nu instaure une démocratie parlementaire.

    Des insurrections se déclarent rapidement, soutenues par le Parti communiste chinois[6], mais la situation reste à peu près sous contrôle jusqu'au coup d'État militaire du général Ne Win en 1962. Celui-ci dirige le pays d'une main de fer pendant vingt-six ans, introduisant des réformes socialistes, tout en restant dans le camp des non-alignés.

    En 1988, un important mouvement de protestation populaire permet à un groupe de généraux de renverser Ne Win en septembre et d'établir une nouvelle junte militaire, le Conseil d'État pour la restauration de la Loi et de l'Ordre. En 1990, ils organisent des élections libres, remportées à plus de 80 % par la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi, fille d'Aung San et futur prix Nobel de la paix (1991). Les élections sont annulées et Aung San Suu Kyi, assignée à résidence.

    En 1995, la Birmanie devient membre de l'Organisation mondiale du commerce et en 1997 de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

    Le pouvoir est alors partagé entre le président Than Shwe et Maung Aye, chef des armées, qui ont réussi en 2004 à évincer leur rival Khin Nyunt, chef des services de renseignement des armées. Le 7 novembre 2005, la capitale est transférée de Rangoun dans une nouvelle ville « plus sûre », Naypyidaw, dans le centre du pays.

    La junte résiste ensuite aux graves évènements de septembre 2007 (probablement plusieurs centaines de tués) et à la catastrophe provoquée par le cyclone Nargis en mai 2008 (plus de 130 000 morts et un million de sinistrés), mais Aung San Suu Kyi est finalement libérée le 13 novembre 2010[7] et le nouveau président Thein Sein, élu officiellement le 30 mars 2011 engage une politique d'ouverture et de libéralisation. Les années suivantes ont été néanmoins marquées par de graves incidents dans les provinces, notamment en Arakan où les Rohingyas, de religion musulmane, se voient toujours refuser la nationalité birmane et sont victimes de graves persécutions longtemps passées sous silence par la communauté internationale[8]. Cette répression est attisée par le mouvement 969, organisation bouddhiste ouvertement islamophobe mené par le moine Ashin Wirathu[9]. D'autres rébellions ethniques existent comme celle des Wa largement soutenus par la Chine[6].

    Aux élections législatives de novembre 2015, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi remporte une écrasante victoire sur le Parti de l'union, de la solidarité et du développement (USDP) du président Thein Sein, 60,3 % contre 4,9 % pour la Chambre Haute (Amyotha Hluttaw) et 58 % contre 6,8 % pour la Chambre basse (Pyithu Hluttaw)[10], en place jusqu'à l'élection du futur président au début de 2016. Htin Kyaw, un proche d'Aung San Suu Kyi, succède à Thein Sein le 15 mars 2016 ; le premier président civil du pays après des années de dictature militaires. Elle-même devient le 6 avril « ministre du conseil d'État », nouvelle fonction qui s'apparente à un premier ministre[11]. Tous deux entendent désormais poursuivre la transition démocratique pacifique[12]. Toutefois, cette ambition est contrecarrée par la constitution de 2008, qui permet à l'Armée (Tatmadaw) de conserver un pouvoir politique considérable : les ministres de la défense, de l’intérieur et des affaires frontalières ainsi qu'un des deux vice-présidents sont nommés par le chef d’état-major des armées et 25 % des sièges du Parlement sont réservés à ses membres, ce qui rend impossible toute modification de la constitution[13], puisque tout amendement nécessite plus de 75 % des votes de l’Assemblée Nationale[14]. Le 28 mars 2018, Win Myint succède à Htin Kyaw qui démissionne pour raisons de santé. Win Mynt est un homme politique expérimenté, qui a présidé l'Assemblée Nationale les deux années précédentes et s'est montré critique envers les positions de l'Armée[15].

    Les élections de novembre 2020 sont un triomphe pour la LND de Aung San Suu Ky qui dans l'ensemble des assemblées obtient 61 sièges de plus que pendant la législature précédente : 138 à la Chambre Haute (Amyotha Hluttaw , Chambre des Nationalités) , 258 à la Chambre basse (Pyithu Hluttaw, Chambre des Représentants) et 501 aux Chambres des États (Pyi Ne) et des Régions (Taing Detha Gyi) . Son principal adversaire, soutenu par l'armée, l'USDP, ne récolte que respectivement sept, 26 et 38 sièges. Ces résultats de la NLD , en particulier dans les États (divisions non birmanes) sont tout à fait inattendus, compte tenu du maigre bilan du parti majoritaire [16] ; la majorité n'échappe à NLD que dans l'État de l'Arakan où l'emporte le Parti National de l'Arakan[17]. Cette victoire écrasante menace dangereusement le pouvoir de l'armée ; son commandant en chef, Min Aung Hlaing, dénonce des fraudes électorales, demande une vérification des listes et un nouveau décompte des voix, ce que refuse la commission électorale[18].

    Le lundi 1er février 2021, l'AFP informe qu'Aung San Suu Kyi et Win Myint ont été arrêtés par l'armée qui déclare l'état d'urgence pour un an. Plusieurs hauts représentants de la Ligue nationale pour la démocratie ainsi que des activistes, des intellectuels et des artistes ont également été interpellés, ce même jour[19]. Myint Swe, vice-président, devenu président par intérim, transfère ses pouvoirs au général Min Aung Hlaing, commandant en chef des armées, qui promulgue un état d'urgence d'un an et promet à l'issue de cette période « la tenue d'élections générales libres et équitables et la mise en place une véritable démocratie multipartite »[20]. Aung San Suu Kyi est actuellement assignée à résidence à Naypyidaw [21]. Dès le lendemain un mouvement de désobéissance civile est lancé sur Facebook[22]. Tout au long du mois de février ont lieu des manifestations de rue d'ampleur nationale et des grèves, lancées d'abord par le personnel de santé[23], suivis par des enseignants, puis touchant banques et fonctionnaires. Le 22 février une grève générale rassemble des centaines de milliers de personnes appelant au retour de la démocratie, et ce malgré les menaces de tirs meurtriers de l'armée qu'elle a commencé à mettre à exécution : deux personnes sont tuées par balles à Mandalay et plusieurs autres blessées le 20 février 2021[24] ; le 19 février une jeune femme de dix-neuf ans, Mya Thwe Khaing, est morte, grièvement blessée le 9 février à Naypyidaw[25]. Le recours par la police ou l'armée à des armes létales se généralise à partir de la fin février faisant chaque jour des victimes : au moins 90 morts le 27 mars, " journée de l'armée"[26] ; 80 le 9 avril dans la seule ville de Bago.

    Le 13 avril 2021, selon un groupe civil, au moins 710 personnes ont été tuées en Birmanie depuis la prise de pouvoir par les militaires en février[27].

    Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme, Michelle Bachelet, a averti que la Birmanie se dirige vers un « conflit total » semblable à la guerre civile syrienne de 2011[28].

    Le 31 janvier 2022, Nicholas Koumjian, à la tête du Mécanisme onusien d’enquête indépendant pour la Birmanie, déclare « Tragiquement, les informations reçues au cours de l’année dernière suggèrent que bien plus de mille personnes ont été tuées dans des circonstances pouvant être qualifiées de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre » [29].

    Le 25 juillet les médias d'État annoncent sans préciser la date l'exécution de quatre personnes dont deux opposants, Kyaw Min Yu et Phyo Zeya Thaw ce dernier fût élu député en 2015. La peine capitale n'avait plus été appliquée dans le pays depuis 1988[30].

    (en) John Stewart Bowman Bowman, Columbia Chronologies of Asian History and Culture, Columbia University Press, 2013, 512 p. (ISBN 978-0-231-50004-3, lire en ligne), p. 476. Cooler 2002: Chapter 1 Myint-U 2006: 37 Myint-U 2006: 45 Jacques Dupuis, Histoire de l'Inde, 2e éd., Éditions Kailash, 2005, p. 133. ↑ a et b Jack Thompson, « Myanmar. Un changement dans la continuité », Conflits, no 8, janvier-mars 2016, p. 26-27. L'icône de la démocratie birmane Aung San Suu Kyi a été libéréeLibération.fr, 13 novembre 2010 [1] Courrier International 16.06.2016. Birmanie: le moine islamophobe Wirathu s'impose dans le débat électoral, francetvinfo.fr (en-US) « Burma Results 2015 », sur The Irrawaddy, 27 novembre 2015 (consulté le 28 novembre 2015) Cliquer sur Upper House, puis Sur Lower House Asialyst 11.05.16 [2] En Birmanie, Aung San Suu Kyi prépare la transition, lemonde.fr Constitution of the Republic of the Union of Myanmar (2008) [3] La Revue Géopolitique . Birmanie. Après deux ans au pouvoir, quel bilan pour le gouvernement de Daw Aung San Suu Kyi ? Martin MICHALON , le 2 avril 2018 [Birmanie-Apres-deux-ans-au-pouvoir-quel-bilan-pour-le-gouvernement-de-Daw-Aung-San-Suu-Kyi. https://www.diploweb.com/Birmanie-Apres-deux-ans-au-pouvoir-quel-bilan-pour-le-gouvernement-de-Daw-Aung-San-Suu-Kyi.html ] Win Myint, un fidèle d'Aung San Suu Kyi, élu président, RFI, 28.03.2018[4]. [ 2018.04.02.Birmanie. Après deux ans au pouvoir, quel bilan pour le gouvernement de Daw Aung San Suu Kyi ? , M. Michalon. La revue géopolitique] The Irrawaddy. Official Results Show Another Election Landslide for Myanmar’s Ruling NLD , 16.11.2021[5] Le Figaro, Birmanie : comprendre le coup d’État en 5 infographies : "La réaction de l'armée" , 05.02.2021. [6] RFI Birmanie: l'armée arrête Aung San Suu Kyi et déclare l'état d'urgence pour un an 01.02.202[7] Le Figaro. Birmanie : comprendre le coup d’État en 5 infographies 05.02.2021 [8] France 24 16.02.21. [9] Klaxons, concerts de casseroles et mobilisation en ligne : des Birmans s’opposent au coup d’État France 24, 4.02.21., [10] Le Figaro, 02.02.21 [11] Grève générale en Birmanie : mobilisation monstre contre le pouvoir militaire. France 24 ,22.02.21 [12] Le Figaro, 21.02.21 [13] Birmanie : journée de répression la plus sanglante depuis le coup d’État militaire. Le Monde, 27.03.21. [14] (en) « At least 710 killed in Myanmar since coup: Rights group », sur Anadolu Agency (consulté le 13 avril 2021) (en) « UN rights chief fears Myanmar heading to 'full blown conflict' with echoes of Syria », sur CNN (consulté le 14 avril 2021) le devoir, 31 janvier 2022 « Birmanie : la junte militaire exécute quatre prisonniers dont deux opposants, l'ONU et la France condamnent », sur Franceinfo, 25 juillet 2022 (consulté le 26 juillet 2022)
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