Nan Madol est un site en ruines qui se trouve dans la partie sud-est de l'île de Pohnpei (actuellement dans les États fédérés de Micronésie).

Le site, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, est constitué d'une série d'îlots artificiels qui furent la capitale de la dynastie Saudeleur jusqu'aux alentours de 1500.

Le nom de « Nan Madol », qui signifie « intervalles » en pohnpei, fait référence aux canaux présents sur le site. Celui-ci est souvent baptisé « la Venise du Pacifique ».

Nan Madol est le siège cérémoniel et politique de la dynastie « Sau-Deleur » ("seigneur de Deleur" en pohnpeien, « Deleur » étant l'ancien nom de l'île), qui unifia la population de Pohnpei (estimée à 25 000 personnes[1]). Selon les traditions orales, la dynastie des Saudeleur, arrivés sur de grands bateaux, était originaire de Katau (ou Kanamwayso), îles situées à l'ouest, et soumit la population autochtone. La légende fait débuter la dynastie, et la construction de la cité, par l'arrivée des deux sorciers jumeaux : Olisihpa et Olosohpa, capables de faire léviter les sections d'orgues basaltiques utilisées dans beaucoup d'endroits de Nan Madol, depuis leur lieu d'extraction jusqu'au site de construction, grâce au concours d'un dragon volant et sous les auspices de Nahnisohn Sahpou, dieu de l'agriculture. Après plusieurs essais infructueux, ils réussirent et commencèrent la construction par l'autel de Nahnisohn Sahpou. Quand Olisihpa mourut de vieillesse, Olosohpa devint le premier « seigneur de Deleur », épousa une autochtone et fonda ainsi le clan Dipwilap (« Grand ») qui gouverna la cité et l'île. Ces traditions se retrouvent avec de nombreuses variantes dans la plupart des îles de l'océan Pacifique, c'est le cas par exemple de la légende polynésienne d'Hawaiki[2]. Sachant que le peuplement de l'Océanie s'est fait depuis l'ouest, d'île en île, les ethnologues interprètent Katau/Kanamwayso comme Chuuk, voire les Philippines ou même Fou-nan dans l'Indochine (de plus, à Lelu dans Kosrae il existe un autre complexe mégalithique semblable)[3].

Quoi qu'il en soit, les recherches archéologiques montrent que Nan Madol fut le lieu d'une activité humaine dès le premier ou le IIe siècle de notre ère. Au VIIIe siècle ou IXe siècle, les constructions sur les îlots commencent, mais l'architecture mégalithique n'a probablement pas commencé avant le XIIe siècle ou le début du XIIIe siècle. De la tradition orale, peu de choses peuvent être vérifiées sur la construction des mégalithes. Les architectes, eux, pensent que les orgues basaltiques ont été transportées par voie de terre roulées sur des troncs de cocotiers et par voie d'eau sur des flotteurs en profitant des marées hautes dans les canaux de la mangrove[4].

Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Ayres David Hanlon : Upon a Stone Altar : a history of the Island of Pohnpei to 1890, in : Pacific Islands Monography 5, éd. : University of Hawaii Press, 1988, (ISBN 0824811240), pp. 13–25, Bo et William Flood et E. Beret Strong : Micronesian Legends, Bess Press, 2002, (ISBN 1573061298), pp. 145–7, 160. Ross Cordy : The Lelu Stone Ruins (Kosrae, Micronesia) in : 1978-81 Historical and Archaeological Research, Asian and Pacific Archaeology, ed.: Social Science Research Institute, University of Hawaii at Manoa, 1993, (ISBN 0824811348), pp. 14, 254, 258. William Morgan : Prehistoric Architecture in Micronesia, University of Texas Press, 1988, (ISBN 0292765061), pp. 60 à 85.
Photographies by:
Patrick Nunn - CC BY-SA 4.0
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