Le mont Kōya (高野山, Kōya-san) est une zone montagneuse du Japon située dans le bourg de Kōya (préfecture de Wakayama), au sud-est d'Osaka. Il a donné son nom à un complexe de 117 temples bouddhistes.
En 816, le bonze Kūkai obtient de l'empereur Saga, la permission d'installer un ermitage sur la mont Kōya. Le Garan[l 1], un bâtiment consacré à l'accueil de moines bouddhistes, est le premier édifice construit[1],[2]. Après la mort du fondateur du bouddhisme Shingon, en 835, le développement de Kōya-san se poursuit, à l'instigation des prêtres Shinnen[l 2], Meizan[l 3], qui restaure le lieu de culte bouddhique après l'incendie de 994, puis Kakuban (en)[1],[2]. Le complexe religieux, lieu de fin de vie du bonze promu saint bouddhique sous le nom de Kōbō Daishi, devient, aux XIe et XIIe siècles, un site de pèlerinage aussi réputé que le Tō-ji de Kyoto et le principal centre du Shingon[1]. Au cours des siècles suivants, il prospère malgré les tensions internes entre factions monastiques, les incendies et la volonté de contrôle de chefs de guerre tels qu'Oda Nobunaga et Toyotomi Hideyoshi[1],[2]. À l'époque d'Edo (1603–1868), Kōya-san représente un revenu foncier de 21 000 koku et constitue le point central d'un réseau de plus de sept mille temples affiliés, répartis dans tout le pays[1]. Durant l'ère Meiji (1868-1912), le culte de Kōbō Daishi résiste aux persécutions anti-bouddhistes. En 1872, l'abolition de l'interdiction ancestrale faite aux femmes d'entrer dans le périmètre de lieux sacrés favorise un regain de popularité pour Kōya-san[1],[2].
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